Les croyances positives sur son propre vieillissement (« self-perceptions of aging ») peuvent avoir un impact sur la longévité, selon une étude menée sur 23 ans, publiée en 2022 dans le Journal of Personality and Social Psychology.

Une étude également menée sur 23 ans aux États-Unis (B. R. Levy, 2002) avec 660 personnes avait déjà montré que les personnes ayant une vision positive du vieillissement vivaient 7 ans de plus en moyenne.

Dans la présente étude, Susanne Wurm et Sarah Schäfer de l'University Medicine Greifswald (Allemagne) ont analysé les données d'une étude incluant 2 400 participants âgés de 40 à 85 ans, recrutés en 1996 dans une enquête allemande sur le vieillissement. Ils avaient été interrogés sur leur perception des gains et des pertes liés au vieillissement ainsi que sur leur âge subjectif (se sentir plus jeune ou plus vieux que l'âge chronologique). Au cours des 23 années suivantes, 871 décès ont été enregistrés.

Les chercheurs ont tenu compte dans leur analyse de variables telles que l'âge, le genre, l'éducation, diverses variables psychologiques et sanitaires. « Nous savons, grâce à de nombreuses autres études, quels facteurs psychologiques et facteurs liés à la santé contribuent à la longévité. Nous les avons inclus dans notre étude pour nous assurer que les opinions sur le vieillissement peuvent expliquer la longévité au-delà des facteurs déjà connus. Et c'est effectivement le cas », explique Sarah Schäfer.

Les personnes qui associaient le vieillissement au développement personnel, c'est-à-dire la réalisation d'idées et de projets et l'apprentissage de nouvelles choses, ont vécu plus longtemps.

Leur risque de décès durant la période d'étude était deux fois moins élevé et elles vivaient, en moyenne, 13 ans de plus que celles dont la perception des gains liés au vieillissement était inférieure à la moyenne.

Par contre, le fait d'associer ou non le vieillissement à des pertes physiques ou sociales n'avait pas d'impact sur la longévité. L'âge subjectif n'avait également pas d'impact.

Les chercheurs encouragent à ne pas trop se fixer de limites et à s'engager dans certains projets et activités en prenant de l'âge.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a proclamé les années 2021 à 2030 « Décennie du vieillissement en bonne santé » et s'est fixé pour objectif de remettre en question les perceptions sur l'âge et de réduire l'âgisme, rappelle le communiqué des chercheuses. (Vieillissement en bonne santé : définition de l'OMS)

Pour plus d'informations sur la psychologie du vieillissement, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University Medicine Greifswald, Journal of Personality and Social Psychology.
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