arrêt du risperdal

Bonjour, :D
Je prend du risperdal depuis plusieurs années, 2mg puis 1mg depuis 2 ans, suite à une BDA (bouffée délirante aigüe). 8O
Je n'ai aucun autre médicament, et plus de troubles hallucinatoires gênants depuis plusieurs années. :D
Comme j'aimerais faire un enfant dans l'avenir, je pense qu'il serait mieux pour sa santé que je me sèvre d'abord complétement du risperdal... :?
Ma peur est la suivante: qu'une nouvelle BDA se déclenche.
J'ai déjà essayé de diminuer ou d'arrêter les médocs par le passé, je suis généralement très vite effrayée à l'idée de me remettre à halluciner, tellement que j'ai repris à chaque fois mon traitement.
J'envisage de tenter de diminuer avec l'aide d'un psy. :roll:
Est-ce que quelqu'un a déjà réussi à arrêter complétement le risperdal, ou un autre médicament suite à une BDA? :idea:
:arrow: A quels manifestations dois-je m'attendre?
:arrow: Est-ce qu'il peut y avoir une aggravation de mon état qui soit seulement momentanée et dépassable?
Merci de vos conseils

Shamash 8O

Bonsoir shamash,

Je suis nouvelle dans ce forum et je viens de prendre connaissance de ton message. Bien qu'il ait été posté il y a longtemps, j'avais envie d'y répondre.

Ma profession (je suis psy) influence ma façon de voir les bouffées délirantes et leur impacte sur la vie psychique. Mais c'est entant que femme que je vais tenter de répondre à ton message.

Je suis avec un homme depuis un an et demi qui a eu une forte bouffée délirante l'année dernière lors d'un voyage en Inde. Lorsqu'il est revenu il a complètement décompensé. Avec le temps il est parvenu à saisir que les voix n'étaient pas la manifestation d'esprits mais celle d'une maladie psychique.

Il a alors vu un psychiatre qui lui a prescrit du risperdal. Il a pris ce traitement pendant trois mois, mais les effets secondaires étaient tels qu'il a cessé le traitement sans me le dire (car ma formation m'avait amené à penser que seul un traitement à vie l'empêcherait d'avoir une nouvelle décompensation). Mais contrairement à ce que je pensais, il s'est mis à aller beaucoup mieux. Il a repris goût à pleins de choses.

Mais s'il a pu arrêter le traitement sans décompenser dans les mois qui suivirent c'est parce qu'il avait une stabilité affective avec moi ici qu'il n'avait pas lorsqu'il avait décompensé l'année dernière (il voyageait seul toute l'année sans se poser à un endroit fixe), mais aussi et surtout parce qu'il avait intégré ses bouffées délirantes dans une compréhension analytique. Il comprenait que ce qui lui était arrivé était l'expression d'une très profonde souffrance et d'une impossibilité à accepter la réalité.

Alors je ne sais pas où tu en es dans ta vie d'aujourd'hui. Si tu as une stabilité affective dans une vie de couple, si tu as pu intégrer ta bouffée délirante dans une vraie compréhension et si tu es suivie par un psy il se peut que tu n'en aies plus jamais, même sans médicament. Mais sache quand même qu'une grossesse fragilise et cette fragilisation favorise le risque de décompensation. Mais favoriser ne veut pas dire provoque... Donc tout est possible...

Je serais contente de savoir où tu en es dans ta vie et dans ta grossesse, alors si le coeur t'en dit... à bientôt sur ce forum...