De plus en plus d'étudiants, mais surtout d'étudiantes, en France, au Royaume-Uni, en Europe de l'Est et au Japon, se tournent vers la prostitution et d'autres emplois dans l'industrie du sexe pour subvenir à leur besoin et payer leurs frais d'inscription à l'université.

Au Royaume-Uni, il y aurait eu une augmentation de 50% de la prostitution étudiante dans les six dernières années selon une recherche de l'université Kingston, menée par Ron Roberts, psychologue de la santé.
"Étant donné l'augmentation des problèmes financiers vécus par les étudiants, commente Roberts, ces résultats correspondent à nos prédictions."

Selon cette recherche réalisée auprès de 130 étudiants, une personne sur dix déclare connaître des étudiantes qui travaillent dans des clubs de strip-tease, des salons de massage ou des agences d'escorte. Quelque 6 % affirme connaître une étudiante se prostituant.

L'argent serait leur principale motivation alors que les frais d'inscription dans les universités britanniques ont triplé depuis 1998 pour atteindre 4 500 euros en moyenne.

En France aussi, bien qu'aucune étude n'ait été menée sur le sujet, les étudiantes seraient de plus en plus nombreuses à vendre leurs charmes. Selon le syndicat SUD-Étudiant 40 000 étudiants se prostitueraient, des filles en grande majorité, soit près d'un étudiant sur 57, rapporte le Figaro. Des recherches seraient nécessaires pour valider ces chiffres.

« C'est vrai, le phénomène existe, confirme Guillaume Houzel, le président du conseil de l'Observatoire de la vie étudiante (OVE). Il faut dire que, depuis quelques années, nous constatons une tension croissante sur le pouvoir d'achat des étudiants. Avec la hausse des prix de l'immobilier, leurs dépenses de logement augmentent. Pas le montant des bourses. »

Selon l'OVE, plus de 45 000 étudiants vivent aujourd'hui dans une situation de très grande pauvreté et 225 000 peinent à financer leurs études.

Le phénomène de la prostitution étudiante serait également très répandu au Japon, pays où le coût des études se révèle être l'un des plus élevés du monde, mais aussi en Europe de l'Est. En Pologne, la presse a tiré la sonnette d'alarme devant la recrudescence des activités de « sponsoring ». Quant aux étudiantes qui y ont recours, elles ont été baptisées les « universtituées ».

Sources:
Le Figaro
timesonline.co.uk

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