Plus d'un jeune collégien français de onze ans sur cent utilise des substances pour doper ses performances sportives, selon une étude publiée dans la revue British Journal of Sports Medicine.

L'équipe du Dr Patrick Laure a interrogé sur quatre ans (2001-2005) 3.564 des collégiens de Lorraine (est de la France) entrant en première année de l'école secondaire sur leur éventuelle utilisation de substances ou médicaments interdits par l'agence mondiale anti-dopage dans les compétitions.

Au début, 1,2 % ont indiqué avoir pris une ou plusieurs substances mais vers l'âge de 15 ans cette proportion avait atteint 3 %.

Parmi eux, 44 % sont persuadés avoir gagné au moins une fois grâce à la prise de substance.

La plus utilisée est un médicament contre l'asthme, le salbutamol, pris par 45% de ceux déclarant se doper, suivi par les corticostéroïdes (10%) et le cannabis (6%) tandis que 38 % disent recourir à d'autres agents stimulants ou anabolisants.

Quelque 4% de ceux qui se dopaient ont indiqué avoir eu un problème de santé, comme le fait de devenir violent ou d'avoir une modification de la voix ou de s'évanouir (syncope).

L'étude montre également, rapporte l'auteur, que le dopage chez les jeunes est lié à une faible estime de soi et une forte anxiété

Des études précédentes auprès de jeunes participant à des compétitions sportives avaient révélé un taux de dopage de 3% à 5%.

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