L'obésité touche désormais 14,5 % de la population adulte en France, soit 6,5 millions de personnes, selon la cinquième édition de l'enquête Obépi-Roche sur la prévalence de l'obésité et du surpoids en France.

Ce sont 600.000 personnes de plus qu'en 2006 qui ont un indice de masse corporelle (IMC) de 30 et plus. La proportion d'obésité est ainsi passée de 8,5 % à 14,5 % depuis 1997. Alors que le surpoids (IMC entre 25 et 30) est passé de 29,8 % en 1997 à 31,9 %. Comparativement, 27 % des Britanniques et de 30% des Américains sont obèses.

Le poids moyen des Français est de 72 kg, ayant augmenté de 3,1 kg en 12 ans alors que la taille moyenne a progressé de 0,5 cm (168,5 cm). L'indice de masse corporelle (IMC) moyen est passé de 24,3 kg/m2 en 1997 à 25,3 kg/m2 en 2009. Quant au tour de taille, il a augmenté de 4,7 cm pour s'établir à 89,9 cm.

L'obésité est plus importante chez les femmes (15,1 %) que chez les hommes (13,9 %). Elle est inversement corrélée aux revenus du foyer, avec la proportion d'obèses la plus faible (6 %) pour les plus aisés (plus de 5301 euros de revenus mensuels) et la plus élevée (22 %) pour les foyers gagnant moins de 900 euros.

L'augmentation est la plus importante chez les inactifs, les agriculteurs , les employés et les ouvriers. Elle est la plus faible chez les cadres. Les disparités sont également importantes entre les régions avec une forte obésité dans le Nord (20,5 %), l'Est (17 %), et le Bassin parisien (16,6 %).

Il y a presque 2 1/2 fois plus de personnes traitées pour hypertension artérielle chez les personnes en surpoids et 4 fois plus chez les personnes obèses. Et, il y a 3 fois plus de diabète de type 2 en cas de surpoids et 7 fois plus en cas d'obésité.

"Il est impératif de changer l'environnement et de continuer les messages de prévention qui invitent à moins de sédentarité ou à un régime alimentaire plus équilibré, afin de baisser le surpoids des générations à venir", insiste Marie-Aline Charles de l'Inserm qui a co-dirigé l'étude. "Ça ne s'arrêtera pas tout seul, il y a une inertie. Et notre système de soins n'est pas dimensionné pour prendre en charge les personnes obèses."

Cette étude a été réalisée auprès de 25286 personnes de 18 ans et plus, en partenariat avec TNS Healthcare Sofres, et financée par le laboratoire Roche.

Psychomédia avec source:
Le Monde