Le Sénat américain a voté, dans la nuit de dimanche à lundi, la fin des débats sur la réforme de la santé. Le vote a été obtenu suite au ralliement, dimanche, du dernier sénateur démocrate hostile à la réforme, Ben Nelson. Les démocrates ont besoin de 60 des 100 voix du Sénat - soit leurs 58 élus et les 2 indépendants qui votent habituellement avec eux - pour faire adopter le texte.

Trois votes de procédure doivent avoir lieu avant le vote proprement dit sur la loi, jeudi en séance plénière. Un premier vote est prévu lundi vers 1h pour clore les débats.

Ben Nelson a obtenu que la réforme comporte une disposition interdisant l'utilisation de fonds publics pour financer les procédures d'avortement. Il a aussi averti qu'il voterait contre une version qui comporterait une «option publique» d'assurance maladie qui serait mise en concurrence avec des assurances privées.

«Après un demi-siècle de batailles, nous sommes sur le point de faire aboutir la réforme de la couverture maladie aux Etats-Unis », s'est félicité le président Barack Obama.

Le texte du sénat prévoit notamment étendre la couverture médicale à 30 millions d'Américains qui n'en ont pas encore, d'élargir le champ du programme Medicaid — destiné aux pauvres — et d'interdire aux compagnies d'assurances de refuser une couverture médicale à une personne ayant des antécédents médicaux. Il n'instaure cependant pas, comme le souhaitait Barack Obama, une assurance santé publique.

Après son adoption, le texte du Sénat devra être fusionné avec la version de la Chambre des Représentants qui a été voté le 7 novembre dernier. Les négociateurs des deux chambres devront s'accorder sur un texte unique, qui sera ensuite mis aux voix au Congrès avant que Barack Obama ne puisse la promulguer.

Le projet de loi réduirait le coût global de la santé et abaisserait ainsi le déficit de 130 milliards de dollars sur 10 ans, puis de 650 milliards les 10 années suivantes, selon les derniers chiffres présentés par les démocrates samedi matin.

Psychomédia avec sources:
Le Figaro
Le Devoir