La transsexualité (plus précisement les "troubles précoces d'identité de genre") est sortie de la liste des "affections psychiatriques de longue durée", selon un décret, préparé par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, paru mercredi dans le Journal officiel.

Mme Bachelot avait indiqué en septembre dernier que cette disposition n'entraînerait pas de rupture dans la prise en charge des transsexuels, celle-ci étant assurée dans le cadre du dispositif des ALD dites "hors liste".

L'Interassociative lesbienne gay bi et trans, s'est réjoui de la modification. Le milieu associatif demandait ce changement depuis longtemps, l'inclusion dans cette liste étant ressentie comme stigmatisante. Entre 40.000 et 60.000 personnes, dans l'hexagone, seraient concernées par cette décision, selon les estimations des associations.

«Il reste encore beaucoup de choses en suspens qui doivent être absolument traitées», considère M. Philippe Castel, porte-parole de l'Interassociative dont les propos sont rapportés par Le Figaro. Il cite notamment la question du changement d'état civil. «Actuellement, la France oblige à subir une opération chirurgicale qui implique une stérilisation pour passer de ‘M.' à ‘Mme' ou l'inverse sur les papiers d'identité alors que la moitié, environ, des transsexuels ne souhaitent pas changer physiquement de sexe.»

Par ailleurs, le milieu associatif jugeait insuffisantes, en mai dernier, les perspectives d'évolution de la prise en charge médicale du transsexualisme présentée par la Haute Autorité de Santé (HAS). Selon l'Inter Trans, la HAS tentait d’améliorer la prise en charge actuelle mais les propositions restaient "archaïques, frileuses et conservatrices".

Psychomédia avec source:
Le Figaro