Mise à jour 2011 : Sfc: encore une étude qui ne confirme pas le lien avec le virus XMRV

Un chercheur influent des National Institutes of Health (NIH) américain, Harvey Alter, chef de la section des maladies infectieuses, appuie la théorie selon laquelle un rétrovirus, le virus XMRV (ou virus xénotropique de la leucémie murine) serait responsable du syndrome de fatigue chronique (SFC) et affirme que deux équipes de chercheurs du gouvernement ont confirmé l'association de manière indépendante, a indiqué une revue scientifique néerlandaise Ortho que rapportent le Wall Street Journal et le New Scientist.
La nouvelle ferait grand bruit parmi les groupes de défense des malades, les chercheurs et les cliniciens, suscitant l'espoir d'une explication solide pour la maladie et d'un éventuel traitement.

Un lien entre le virus et le syndrome de fatigue chronique a été rapporté l'an passé dans la revue Science par des chercheurs du Whitmore Peterson Institute (Nevada, États-Unis). Mais cette théorie a été très critiquée après que plusieurs groupes de chercheurs n'aient pas réussi à confirmer l'hypothèse.

Le mois dernier, lors d'un atelier fermé à Zagreb qui portait sur la protection des banques de sang, le chercheur a présenté le lien entre le SFC et le virus comme étant "extrêmement fort et probablement vrai, malgré la controverse". Des chercheurs au NIH et à la Food and Drug Administration auraient confirmé ce lien.

Par ailleurs, il y a un peu plus d'une semaine, l'Association Américaine des banques du sang (AABB) a publié un Bulletin de l'Association recommandant à ses membres de décourager activement les donateurs potentiels qui ont reçu un diagnostic de SFC.

Une porte-parole du NIH a confirmé au Wall Street Journal que les propos du chercheur ont été bien rapportés tout en indiquant ne pouvoir commenter sur l'étude car les données n'ont pas encore été publiées. Le chercheur a confirmé à des journalistes de la revue Ortho que des résultats de recherche seront publiés prochainement.

Le chercheur et son équipe estime que le virus et des virus apparentés sont présents chez 3 à 7 % des donneurs de sang.

Psychomédia avec sources: Wall Street Journal, New Scientist, ORTHO.
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