L'exposition aux pesticides avant la conception, pendant la grossesse ou pendant l'enfance augmente le risque de cancers chez l'enfant, notamment le cancer du cerveau, la leucémie et les lymphomes, selon une analyse par l'organisation britannique Chemicals, Health and Environment Monitoring Trust (CHEM Trust) des études publiées à ce sujet.

Plusieurs études ont montré que les enfants vivant dans des régions des Etats-Unis avec une activité agricole modérée à élevée avaient un risque plus élevé de développer différents cancers, indiquent les auteurs.

Les agriculteurs ont également un risque plus grand que le reste de la population de développer certain cancers, comme les lymphomes non hodgkiniens, les leucémies, les cancers de la prostate et autres cancers hormonaux-dépendants.

L'incidence de certains cancers a beaucoup augmenté durant les dernières décennies, indiquent l'organisation. Les facteurs environnementaux, parmi lesquels les pesticides, jouent un rôle important dans cette augmentation.

Ainsi, en Grande-Bretagne, le cancer infantile a augmenté de 35% de 1963 à 1998, le cancer de la prostate a triplé et le cancer du sein chez la femme a augmenté de près de 66%.

Dans les pays industrialisés, 1 enfant sur 500 développe un cancer avant l'âge de 15 ans (avant 6 ans dans près de la moitié des cas).

En France, l'incidence du cancer, qui augmente rapidement, aurait doublé en 25 ans et cette maladie concernera un homme sur 2 et une femme sur 3 au cours de leurs vies, alerte de son côté le Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures (MDRGF).

Comme le Chem Trust, le MDRGF demande que soient bannis par l'Union Européenne "tous les pesticides cancérigènes certains, probables ou possibles ainsi que ceux suspectés de perturber les hormones (perturbateurs endocriniens)".

Il y a lieu "de tout faire pour supprimer l’exposition du public aux pesticides dans tous les lieux accueillant du public, dans les habitations ou encore par la contamination des aliments ou de l’air en zone agricole. C’est à ce prix que les chiffres de l’épidémie actuelle de cancer régresseront à terme", selon François Veillerette, porte parole du MDRGF.

Psychomédia avec sources:
Actu-Environnement, CDurable
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