Une récente recherche suggère que le stress constant peut être plus dangereux pour la santé des femmes que pour celle des hommes. Il est généralement admis que les femmes répondent plus fortement à un stress aigu (immédiat, à court terme) que les hommes, explique l'un des chercheurs. La présente recherche, dit-il, montre que cela peut aussi être le cas pour le stress chronique.
Dans une recherche avec des rats, des niveaux de corticostérone beaucoup plus élevés ont été observés chez les femelles que chez les mâles. La corticostérone est l'équivalent du cortisol, l'hormone de stress chez l'humain. Les rates présentaient aussi des indices de diminution de la fonction immunitaire.

Lorsque bien gérées par l'organisme, ces hormones sont bénéfiques pour préparer l'organisme à réagir énergiquement au stress. Mais dans les conditions chroniques intenses où des niveaux extrêmes d'hormones sont produits, le stress peut sérieusement endommager l'organisme.

Par exemple, l'exposition à des niveaux élevés de ces hormones de stress peut conduire à une distribution différente du poids, celui-ci se centrant surtout à la taille, ce qui est un facteur de risque majeur pour les maladies cardiaques et peut détériorer la capacité du système immunitaire à combattre les maladies et les infections.

Des troubles comme la dépression majeure, l'anxiété et des dysfonctions auto-immunes, toutes liées à des niveaux élevés d'hormones de stress, sont justement plus fréquents chez les femmes que chez les hommes.

Les chercheurs croient qu'une meilleure compréhension des différences dans les réponses au stress entre les femmes et les hommes peut conduire à de meilleures médications pour combattre les maladies reliées au stress qui peuvent affecter les femmes de façon plus sévère.

SOURCE: Society for Neuroscience 35th Annual Meeting, Washington, 12-16 nov. 2005. News release, University of Cincinnati.

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