Les problèmes de santé mentale sont fréquents chez les soldats canadiens actifs selon une étude réalisée par le professeur Jitender Sareen, du département de psychiatrie de l'Université du Manitoba, qui a analysé les données d'une enquête menée en 2002 par Statistique Canada.

Des quelque 8400 soldats actifs qui ont participé à l'étude, 6,9 % présentaient

les symptômes de dépression majeure, 4,8 % avaient une dépendance à l'alcool et 2,3 % avaient des symptômes de stress post-traumatique.

Chez les soldats qui ont été témoins d'atrocités, le taux de dépression majeure passait à 12,6 %, le taux d'alcoolisme se maintenait à 4,7 % et le nombre de ceux atteints du syndrome de stress post-traumatique quadruplait, passant à 10 %.

La majorité des répondants qui considéraient avoir besoin d'aide psychologique n'y ont pas eu recours, notamment par crainte d'avoir l'air faible, par manque de confiance envers le système de santé militaire ou encore parce qu'ils ne savaient pas où aller chercher de l'aide.

Selon le professeur Sareen, la recherche démontre que les soldats qui participent à des missions de maintien de la paix ne présentent pas tous un risque accru de maladie mentale. "Si un soldat participe à une mission qui n'implique pas de combat et pendant laquelle il n'est pas témoin d'atrocités, il ne présente pas un risque accru."

L'étude, publiée dans l'édition courante du journal médical Archives of General Psychiatry, conclut en soulignant l'importance d'améliorer les services aux militaires et de mettre en place un programme destiné à mieux informer ceux qui sont aux prises avec des troubles émotifs ou qui réclament de l'aide.

Sources:
Radio-Canada
Matinternet

Pour vous exprimer sur ce sujet, visitez notre FORUM Dépression, Stress post-traumatique ou Actualités