L'inactivité physique serait responsable d'un décès sur dix (5,3 millions) dans le monde, étant aussi nocive que le tabagisme (5 millions), selon une étude publiée dans la revue The Lancet. Avec une méthodologie différente, des experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) attribuent plutôt 3,2 millions de décès à l'inactivité, en faisant ainsi le quatrième grand facteur de mortalité après l'hypertension, le tabagisme et le cholestérol élevé.

En analysant plusieurs études, le Dr I-min Lee de l'Université Harvard et ses collègues ont établi que 6 à 10 % des quatre grandes maladies non transmissibles (qui sont les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 et les cancers du sein et du côlon) seraient liées au fait de pratiquer moins de 150 minutes d'activité modérée (telle que la marche rapide) par semaine tel que recommandé par l'OMS.

"Le rôle de l'inactivité physique continue à être sous-évalué en dépit de preuves solides existant depuis plus de 60 ans quant à son impact sur la santé", souligne Harold W. Kohl de l'Université du Texas. "Beaucoup reste à faire, dit-il, pour que l'absence d'exercice soit traitée comme un vrai problème de santé publique".

Dans une étude américaine publiée en août 2011, les personnes qui regardaient la télévision 6 heures par jour avaient une espérance de vie réduite de 4,8 ans. Une étude publiée en mai 2011 montrait aussi que le temps passé assis est associé à une mortalité accrue, quelque soit le niveau d'activité physique. Les messages de santé publique devraient promouvoir non seulement l’activité physique, disaient les chercheurs, mais aussi la réduction du temps passé assis. Se lever et marcher un peu pourrait être aussi important qu'atteindre un bon niveau d'activité physique.

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