La Journée internationale des femmes, se tenant le 8 mars, fête ses 100 ans. Elle a cette année pour thème Nous sommes toujours en action pour le respect de nos droits!.
Un thème "qui évoque un vent de droite, une conjoncture politique austère qui se manifeste par de nombreuses attaques envers le système public de santé, l’éducation et les droits des femmes", souligne la Fédération des femmes du Québec (FFQ) qui invite la population à souligner cette journée de deux façons:
- en participant à un rassemblement à 12h00 au Complexe Desjardins pour dire NON à la taxe santé! Une taxe, juge la Fédération, qui est discriminatoire envers les femmes et mine l’intégrité du système public de santé;
- en se joignant à 18 heures à la marche organisée par le Comité des femmes de diverses origines, notamment pour souligner le courage et la détermination des femmes révolutionnaires du Moyen-Orient dans leur lutte pour la liberté, la justice et la démocratie.
Plus d'informations sur l'analyse du contexte politique québécois de la FFQ
De son côté le Conseil du statut de la femme rappelle, à l'occasion de cette journée, que l'égalité hommes-femmes reste inachevée.
"Au plan économique, les inégalités sont flagrantes. Les femmes reçoivent un salaire annuel moyen de 39 400 $, comparativement à 50 280 $ pour les hommes, pour leur travail à temps plein. Elles restent confinées dans les 10 professions traditionnellement féminines comme secrétaires, vendeuses ou commis de bureau. Elles sont plus exposées au risque de la pauvreté que les hommes, en particulier les femmes chefs de famille monoparentale, celles qui vivent seules et les femmes âgées. Dans toutes les catégories d'âge, les femmes sont les plus pauvres de la société."
"Les femmes sont également absentes des lieux de pouvoir. Elles représentent moins du tiers des élus qui nous représente. Il en est de même au sommet de la hiérarchie des entreprises. « Les femmes veulent faire d'autres gains. Elles veulent plus que le droit de vote, le droit à l'éducation et le droit d'accéder au marché du travail, acquis au cours des dernières décennies. Elles veulent également prendre part aux grands choix économiques, sociaux et environnementaux et prendre la place qui leur revient en politique et dans les autres lieux de pouvoir », dit la présidente du Conseil du statut de la femme, Mme Christiane Pelchat.
Le Conseil demande au gouvernement de profiter de l'adoption du 2e plan d'action de la politique d'égalité entre les femmes et les hommes pour réitérer son engagement en faveur de l'égalité et proposer des mesures concrètes pour corriger les situations où persistent les inégalités.
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