Afin de lutter contre l'anorexie, la député Valérie Boyer (UMP) a déposé le 15 septembre à l'Assemblée nationale une proposition de loi qui obligerait que les retouches de photos soient indiquées par une mention. "Ces images peuvent conduire des personnes à croire à des réalités qui, très souvent, n'existent pas", commente la députée.

Les photographies publicitaires de personnes dont l'apparence corporelle a été modifiée par un logiciel de traitement d'image devraient être accompagnées de la mention "photographie retouchée afin de modifier l'apparence corporelle d'une personne", selon la proposition de loi. Une amende de 37.500 euros est prévue en cas d'infraction.

Les photos des magazines, les affiches publicitaires et les photographies figurant sur l'emballage de produits seraient concernées, tout comme les photographies des affiches de campagne politique ou encore les photographies d'art.

«Il n'est pas question de brider ou de brimer la créativité du publicitaire ou des artistes», se défend la députée. «Mais simplement de signaler (…). C'est un objectif de santé publique, mais il peut également contribuer à protéger le consommateur».

Mme Boyer a jusqu'à maintenant obtenu une cinquantaine signatures pour sa proposition de loi qu'elle espère pouvoir présenter l'an prochain, lors de la révision du code de la santé publique. La députée est déjà à l'origine d'une proposition de loi contre les incitations à l'anorexie, adoptée par l'Assemblée nationale en 2008, mais pas encore par le Sénat.

Psychomédia avec sources:
Le Nouvel Observateur
Le Figaro