En conclusion de la semaine de la santé mentale, le comité Pare-Chocs tiendra, pour la 5e année consécutive, un grand rassemblement contre les électrochocs (aussi appelés électroconvulsivothérapie ou sismothérapie) sous le thème « Arrêtons la violence faite aux femmes, mères et grand-mères » samedi le 7 mai, au parc Émilie Gamelin, à 11H00.
L'électrochoc est un traitement controversé et dangereux qui peut amener des complications graves, indique le comité. Il demande au Ministère de la santé et des Services sociaux de documenter cette pratique au Québec.
Ayant reçu l'information qu'au moins un mineur a subi des électrochocs au Québec, le comité demande notamment combien d'électrochocs sont administrés à des mineurs au Québec.
« L'utilisation des électrochocs sur des mineurs est très inquiétante », considère M. Ghislain Goulet, porte-parole du comité. « Rappelons que les effets cognitifs négatifs et les pertes de mémoire constituent des risques majeurs. Cette situation démontre encore une fois la nécessité de documenter et d'encadrer cette pratique. »
"Questionné par la députée péquiste, critique de l'opposition officielle en matière de services sociaux, madame Danielle Doyer, le porte-parole du Ministère de la Santé et des Services sociaux a refusé d'entreprendre toute démarche visant à faire la lumière sur la pratique des électrochocs au Québec", indique le Comité dans un communiqué.
Après des années de démarches, le comité a reçu en 2009 un engagement du Ministère de la santé de lui fournir prochainement des réponses quant à l'utilisation de ce traitement, indiquait le comité dans un communiqué. En 2010 cependant, le ministre Yves Bolduc n’était pas en mesure de dénombrer les prescriptions d’électrochocs émises au Québec.
En 2003, dans la conclusion d'un rapport sur les électrochocs, l'Agence d'évaluation des technologies et des modes d'intervention en santé (AETMIS) considérait que "Les incertitudes quant à l'efficacité et aux risques de l'ECT demeurent importantes. Il est donc nécessaire de recueillir plus de données à cet égard." L'AETMIS formulait sept recommandations pour encadrer cette pratique. Le nombre de séances d'ECT avait doublé au Québec entre 1988 et 2003.
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