L'impact du divorce sur les enfants dépend du type de mariage qui se termine Posté le Samedi 24 Février 2001 par Gestion
Les enfants des couples qui se disputent ouvertement s'en sortent mieux psychologiquement et socialement après un divorce que les enfants de couples dont la relation reflète peu de signes extérieurs de conflits, selon une recherche publiée par deux sociologues, Booth et Amato, dans le numéro de février du Journal of Marriage and the Family.
Cette recherche longitudinale examinait comment les conflits déterminent l'impact du divorce sur le bien-être à long terme des enfants et quels attitudes personnelles et facteurs sociaux influencent les couples à bas niveau de conflits dans leur décision de se séparer ou demeurer ensemble. Elle impliquait un échantillon national (États-Unis) de 2000 personnes mariées interviewées pour la première fois en 1980 puis en 1983, '88, '92 et '97. Les deux dernières entrevues incluaient 700 enfants qui demeuraient dans la maison familiale en 1980 et avaient 19 ans ou plus lorqu'interviewés. Les indicateurs de bien-être chez les enfants étaient le niveau global de bonheur, la détresse psychologique, le réseau de parents et d'amis et pour ceux qui étaient mariés, la satisfaction conjugale.
Les enfants qui se retrouvaient avec les plus hauts niveaux d'anxiété et de dépression avaient eu soit des parents avec un bas niveau de conflits qui se sont séparés, soit des parents avec un niveau élevé de conflits qui sont demeurés ensemble.
Les enfants de parents ayant beaucoup de conflits voient le divorce comme la fin bienvenue d'une vie familiale dysfonctionnelle et déplaisante. La séparation a des effets plus positifs que le maintien du mariage. Par contre, les enfants dont les parents semblaient avoir peu de conflits tendent à voir le divorce comme une tragédie personnelle et ils vivent de grandes difficultés, à la fois psychologiques et sociales, concernant entre autres leur propre capacité à former des relations intimes de qualité.
Selon cette recherche, les couples présentant un bas niveau de conflits représentent environ 50% des divorces. Contrairement à ceux qui restent ensemble, ils semblent manquer d'attachement à la vie familiale, à la communauté et aux amis, entretenir des attitudes favorables envers le divorce et présenter une plus grande disposition à prendre des risques. Ils ont également moins de probabilités d'avoir vécu un divorce de leurs propres parents de telle sorte qu'ils peuvent être plus naïfs et sous-estimer les conséquences pour leurs enfants.
Ainsi, ironiquement, selon Booth, les divorces qui ont le plus grand potentiel de nuire aux enfants se produisent chez les couples qui ont le meilleur potentiel pour se réconcilier. Ces couples devraient, s'ils décident de se séparer, faire tous les efforts pour mettre une priorité aux besoins de leurs enfants.
http://www.psycport.com/news/2001/02/18/eng-healthnewsdigest/
eng-healthnewsdigest_120315_126_318342613522.html
L'impact du divorce sur les enfants
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