La publication au cours de la semaine dernière d'une étude choc sur la toxicité des organismes génétiquement modifiés (OGM) en France, a été l'occasion de préciser quelles sont les règles d'étiquetage des OGM qui prévalent en France et en Europe.

Tous les aliments produits à partir d'OGM et destinés à l'alimentation humaine ou animale doivent être étiquetés ainsi que ceux qui ont une présence d'OGM supérieur à 0,9 %. Mais cet étiquetage obligatoire ne concerne pas les produits d'origine animale (viandes, œufs, lait, etc.) provenant d'animaux nourris avec des aliments génétiquement modifiés. Or, alors que les cultures transgéniques sont interdites en France, 80% des animaux d’élevage consomment des céréales contenant des OGM.

Pour contrer cette lacune, il existe, depuis le 1er juillet, un étiquetage "sans OGM" qui comporte des règles précises, a rappelé le ministre délégué en charge de la Consommation, Benoît Hamon.

Au Canada et au Québec, il n'y a pas d'étiquetage obligatoire pour indiquer la présence d'OGM.

Le site du gouvernement du Québec sur les OGM précise qu'au Canada "il n’existe aucune norme particulière visant à rendre l’étiquetage obligatoire pour les aliments avec OGM. En vertu de la Loi sur les aliments et drogues, Santé Canada exige l’étiquetage obligatoire de l’aliment GM et de tout autre aliment seulement s’il y a un risque pour la santé, si une substance allergène est présente ou s’il y a eu un changement dans la composition de l’aliment. La loi canadienne permet l’étiquetage volontaire de tous les aliments, avec ou sans OGM, à condition que l’information fournie sur l’étiquette soit véridique, non trompeuse, claire et factuelle."

Et ce, bien que le Canada figure parmi les plus grands producteurs de cultures d’OGM au monde, précise Greenpeace Canada. Le Canada et les États-Unis seraient les seuls pays industrialisés qui ne disposent pas de règlements sur l’étiquetage obligatoire.

La Loi sur les produits alimentaires permettrait au Québec de fixer par règlement les conditions d’étiquetage des aliments vendus sur son territoire mais aucun règlement n'a été adopté dans ce sens.

L'organisme Vigilance OGM informe sur la présence des OGM au Québec et milite pour un étiquetage obligatoire qu'aurait promis le parti libéral Charest en 2003.

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