A ce jour, quelque 300 témoignages sont analysés afin de constituer des dossiers de plaintes, a indiqué Me Jean-Christophe Coubris, l'avocat de l'Association des victimes d'embolie pulmonaire (AVEP), rapporte Le Nouvel Observateur. La semaine prochaine, une plainte sera déposée pour chacune des pilules concernées, 20 au total, au tribunal de Bobigny, a-t-il précisé.

En général, dit-il, ce sont des femmes qui ont entre 17 et 25 ans, qui ont eu une prescription en première intention d'une pilule de 3ème ou 4ème génération. La pilule Diane 35, un traitement anti-acné détourné de son autorisation comme contraceptif, est aussi concernée.

Les plaintes visent 7 laboratoires. L'Agence du médicament (ANSM) et des médecins prescripteurs seront aussi visés. Ces derniers n'ont pas suivi les recommandations de 2007 de la Haute autorité de santé (HAS) de ne pas prescrire ces pilules en 1ère intention. "D'un point de vue juridique, c'est pour le moins un défaut d'information auprès de la patiente", indique l'avocat. Il y a aussi un défaut de prescription.

Le Figaro rapportait hier qu'une étude réalisée par un hôpital universitaire ayant été remise à l'ANSM au cours du week-end, suggérait que plus de 90% des cas d'effets secondaires indésirables graves liés à ces pilules ne sont pas rapportés et recensés. Extrapolées à l'ensemble de la population, ces données représentent 3900 victimes d'effets indésirables graves et 165 décès de jeunes femmes de 15 à 65 ans en 14 ans. Il est estimé que dans la moitié des cas, la pilule serait en cause.

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