Une équipe médicale suédoise prévoit une transplantation de l'utérus pour le printemps 2012. Une dizaine de "couples" de donneuses et receveuses sont en attente, la plupart mères et filles dont le cas récemment médiatisé de la suédoise Sara Ottoson, 25 ans et de sa mère, 56 ans.

La jeune femme souffre du syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH), une maladie rare qui empêche le système reproductif de se développer normalement.

La greffe n’a été tentée qu’une fois en 2002 en Arabie Saoudite. Elle avait été un succès partiel. L'utérus avait dû être retiré après 99 jours à la suite de complications concernant l'alimentation sanguine de l'organe.

Six gynécologue et deux chirugiens spécialistes de la transplantation sont préparés pour cette opération. Une fois la transplantation réalisée, il est prévu de procéder à une fécondation in vitro. Si la grossesse est menée à terme, l'accouchement se fera par césarienne. L’utérus sera retiré après une ou deux grossesses pour éviter les complications.

L'équipe du Dr Bränström de l'hôpital Sahlgrenska de Göteborg travaille depuis dix ans sur ce type de transplantation considéré comme plus difficile à réaliser qu'une greffe du cœur ou du foie. « Le plus difficile est d'éviter une hémorragie qui pourrait être fatale à la patiente greffée et de s'assurer qu'il y a suffisamment de vaisseaux sanguins capables d'alimenter l'utérus », explique le chirurgien.

Le peu de recul sur cette opération et ses chances de succès amène certains à juger le projet trop précipité, mentionne Le Figaro.

Des équipes américaines et britanniques se préparent également à faire des transplantations d'utérus.

20 minutes.fr, France Soir, Le Figaro
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