Au cours des derniers mois, le Centre antipoison du Québec a rapporté quelques cas d’intoxications chroniques survenues chez des nourrissons à la suite de l’administration de gouttes de vitamine D pour adultes, indique un avis de l'Institut de la santé publique du Québec (INSPQ) visant à prévenir les surdoses de suppléments de vitamine D chez les bébés.

La multiplication des formes posologiques liquides et des concentrations disponibles contribue au risque de surdosage en créant la confusion chez les consommateurs, met en garde l'INSPQ.

La vitamine D est peu toxique lors de surdosage aigu, précise l'avis. Cependant, l’exposition chronique à des quantités supérieures à l’apport maximal quotidien recommandé peut entraîner des symptômes toxiques incluant nausées, vomissements, anorexie, hypertension, arythmies cardiaques, calculs rénaux, insuffisance rénale et néphrocalcinose. Plusieurs des effets chroniques de la vitamine D sont dus à l’hypercalcémie résultant de l’augmentation de l’absorption du calcium par le tractus intestinal.

On estime que l’ingestion quotidienne de 2 000 à 6 300 UI/jour peut inhiber la croissance d’un enfant normal, tandis que l’ingestion quotidienne de 1 000 UI/jour pourrait causer un syndrome hypercalcémique chez des enfants hypersensibles, indique l'INSPQ.

La recommandation de Santé Canada, révisée en 2004, concernant les compléments de vitamine D pour les nourrissons est la suivante : « Au Canada, on recommande que tous les nourrissons nés à terme et en santé qui sont allaités au sein reçoivent un supplément de vitamine D de 400 UI/j. Cette administration de supplément doit commencer dès la naissance et se poursuivre jusqu’à ce que l’alimentation du nourrisson fournisse au moins 400 UI/j de vitamine D à partir d’autres aliments ou que le nourrisson allaité au sein atteigne l’âge d’un an. »

Psychomédia avec source : Radio-Canada.
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