Le Réseau canadien pour la santé des femmes RCSF critique sévèrement la campagne de publicité pour la vaccination contre le VPH (vaccin Gardasil), visant à protéger contre le cancer du col de l'utérus, lancée par le gouvernement du Québec en septembre. Elle qualifie celle-ci de « trompeuse et contraire à l’éthique ».

Le site publie un éditorial signé par Abby Lippman (professeur à l'UNiversité McGill, membre du conseil d’administration de la Fédération du Québec pour le Planning des naissances), Catherine Riva (journaliste indépendante et co-auteure avec le Dr Jean-Pierre Spinosa du livre La piqûre de trop ?), Richard Gendron (anthropologue spécialisé en santé/environnement) et Marc Zaffran (du Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal).

« La direction de la Santé publique du Québec a récemment lancé un site web destiné à promouvoir la vaccination contre le VPH dont le contenu laisse entendre que ce vaccin est la seule option intelligente et moderne, l’alternative étant l’archaïque ceinture de chasteté. »

Selon les auteurs, « le seul message scientifiquement rigoureux et éthiquement défendable que le Ministère aurait dû délivrer est celui-ci :

1° La prévention du cancer du col utérin repose sur le dépistage par tests Pap réguliers, offerts à toutes les femmes, entre 25 et 65 ans. Cette méthode est la seule qui est associée avec la prévention du cancer du col utérin.

2° La vaccination immunise contre un tout petit nombre de VPH et ne remplace pas les tests Pap réguliers. Il n’est pas encore prouvé qu’elle réduit la fréquence des cancers du col utérin. Elle peut être choisie librement mais ne doit pas être considérée comme la seule manière de se protéger.

3° Les femmes qui choisissent de ne pas se faire vacciner ne courent pas de risques supplémentaires comparées aux femmes vaccinées si la prévention est assurée, chez les unes comme chez les autres, par les tests Pap réguliers. »