Une étude, publiée dans la revue Nature Medicine, décrit les mécanismes biologiques se produisant dans les cellules de la peau lors d'un coup de soleil.

Les coups de soleil sont surtout provoqués par les rayons ultra-violets B (UVB). Ils agressent les cellules de la peau, et en particulier les kératinocytes qui constituent 90% des cellules de l'épiderme, la couche la plus superficielle. Ces kératinocytes sont le siège d'une réaction inflammatoire.

Jamie Bernard et Richard Gallo, de l'université de Californie à San Diego, ont, avec leurs collègues, mené des expériences sur des souris et des cultures cellulaires qui montrent que de petites molécules d'ARN non codant situées dans le noyau des cellules sont altérées sous l'effet des UVB (ces petites molécules sont différentes des longues molécules d'ARN, appelées ARN-messager, qui transmettent les codes génétiques afin de remplir des fonctions dans la cellule).

Les cellules irradiées libèrent cet ARN altéré, amenant les cellules saines voisines à déclencher la réponse inflammatoire. Cette dernière contribue à éliminer les cellules dont le code génétique est endommagé par les UVB, lesquelles seraient susceptibles de devenir cancéreuses, et initie la guérison.

Des médicaments qui amplifient ce signal de l'ARN pourraient constituer une alternative au traitement par photothérapie de certaines maladies de la peau comme le psoriasis, mentionnent les chercheurs. À l'inverse, bloquer ces molécules pourrait permettre d'atténuer la photosensibilité dans le cas du lupus par exemple.

Une étude publiée plus tôt ce mois-ci montrait que la caféine réduit le risque de cancer de la peau. C'est en induisant le déclenchement de leur propre destruction par les cellules kératinocytes endommagées par les rayons UVB qu'elle exercerait cet effet bénéfique.

Quant aux rayons UVA, même s'ils sont peu impliqués dans les coups de soleil, ils peuvent être aussi nocifs pour la peau (voyez: Photo choc : les vitres ne protègent pas du vieillissement de la peau causé par le soleil).

Psychomédia avec sources: Le Figaro, Université de Californie, San Diego. Tous droits réservés.