Trois personnes ont comparu, le 26 juillet, devant un juge du palais de justice de Drummondville, en lien avec le décès de Chantal Lavigne en juillet 2011 au centre de thérapie énergétique Reine de la Paix à Durham-Sud.
Gabrielle Fréchette, 53 ans, de Victoriaville, Ginette Duclos, 61 ans, de St-Germain de Grantham et Gérald Fontaine, 39 ans, de Danville, sont accusés "d’avoir causé la mort, dans un cas, et des lésions dans un autre, en tenant une activité objectivement dangereuse sans prendre toutes les précautions nécessaires
", a indiqué l'avocat criminaliste, Denis Lavigne, représentant les trois accusés. Ils ont été libérés moyennant certaines conditions, rapporte La Nouvelle et reviendront devant le tribunal le 5 octobre pour leur comparution devant un juge de la Cour du Québec.
Originaire de Saint-Albert près de Warwick, Chantal Lavigne, 35 ans, mère de deux enfants, est décédée d'hyperthermie après avoir subi un "traitement" de purification par sudation, indiquait La Presse en janvier 2012, qui consistait à s'enduire de boue et à s’envelopper dans une pellicule de plastique. Une autre femme de 49 ans a été hospitalisée.
La Cour leur a interdit aux accusés de tenir une activité de sudation, une activité qui suppose un enfermement ou un enveloppement ou toutes autres activités de même nature. Mais ils peuvent, par exemple, d’organiser des conférences ou des séminaires, a précisé Me Lavigne.
La Couronne doit prouver que la sudation constitue une activité dangereuse et que toutes les précautions nécessaires n’ont pas été prises, précise l'avocat. Les accusés prétendent avoir respecté les règles de l’art.
Le centre offrait des services d'initiation au reïki (méthode d'origine japonaise basée sur des "soins énergétiques" par apposition des mains qui viseraient à capter l' "énergie universelle" pour soutenir les capacités innées de guérison de l'organisme), des massages, des ateliers de croissance personnelle et de la thérapie par les plantes, avait-il été indiqué lors de l'événement en juillet 2011.
Gabrielle Fréchette, qui serait considérée par son entourage comme une médium, avait indiqué en janvier 2012, avoir suivi une formation de sudation de 8 mois en 2007 avec un shaman-druide en Bretagne.
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