Aujourd'hui lundi, 3 septembre, la Direction régionale de santé publique (DRSP) de la Capitale-Nationale rapporte 4 nouveaux cas de légionellose, ce qui porte à 173 le nombre de personnes qui ont contracté la maladie depuis le début de l'éclosion à la mi-juillet, dont 11 sont décédées.
Ces personnes devraient avoir contracté la maladie avant le nettoyage des tours de refroidissement effectué depuis la semaine du 20 août, estime la DRSP, la période d'incubation de la maladie étant de 2 à 10 jours.
Les résultats des laboratoires déterminant la source de contamination sont attendus pour la mi-septembre. Des pressions sont exercées pour que cette dernière soit rendue publique.
Dans l'attente de ces résultats, la DRSP mène notamment une étude cas-témoin en collaboration avec l'Institut national de santé publique qui vise à établir les endroits fréquentés par des personnes ayant été atteintes et de les comparer avec ceux de personnes, ayant le plus possible les mêmes caractéristiques, qui n'ont pas été affectées.
Jeudi le 30 août, le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, a demandé au coroner en chef de tenir une enquête publique. Cette annonce a été faite quelques minutes avant un point de presse prévu par l'avocat spécialisé en droit médical Jean-Pierre Ménard et Solange Allen, dont le conjoint est mort de la maladie, qui comptaient réclamer la tenue d'une telle enquête. Mme Allen estime que la population a été insuffisamment informée. Si son mari avait été avisé, il aurait consulté plus rapidement suite à l'apparition des symptômes. L'avocat n'exclut pas la possibilité d'intenter un recours collectif.
Il s'agit de la pire éclosion de légionellose au Canada depuis celle qui avait causé la mort de 21 personnes dans une maison de retraite à Toronto en 2005. Dans la ville de Québec, une éclosion a touché une douzaine de personnes et causé un décès en 1996.
Psychomédia avec sources: DGSP, Radio-Canada. Tous droits réservés.