Depuis 2019 en France, de nombreux herbicides ont été interdits à la vente aux particuliers. Certains se tournent donc vers des alternatives proposées sur internet.

L’Anses et les Centres antipoison mettent en garde contre l’utilisation d’un mélange d'eau de Javel, de vinaigre ou d'autre acide tel que l’acide chlorhydrique.

« Alors qu’une seule intoxication avait été enregistrée par les Centres antipoison de 2002 à 2013, ce nombre est monté à 203 depuis la date d’interdiction aux particuliers de certains herbicides en 2019. »

Cette combinaison produit « une réaction chimique libérant brutalement du chlore gazeux » à l’origine d’intoxication avec irritation des voies respiratoires et crise d’asthme, pouvant nécessiter une hospitalisation.

Un risque d’explosion se surajoute si le mélange est effectué dans un pulvérisateur sous pression.

« Le symptôme le plus fréquemment observé est la toux, le plus souvent associée à une difficulté à respirer ou une irritation des voies ORL. »

« Près de la moitié des patients exposés nécessitait une prise en charge médicale. Sur les cinq patients hospitalisés, trois ont été placés en réanimation. »

Une irritation majeure des voies aériennes peut « évoluer vers un syndrome de détresse respiratoire aigu, forme gravissime d’insuffisance respiratoire mettant en jeu le pronostic vital. Des séquelles respiratoires telles que l’asthme peuvent persister ».

Parmi les 95 patients examinés par un médecin, près d’un tiers (27) présentait des signes de bronchospasme, c’est-à-dire de constriction des bronches comme dans une crise d’asthme. Une hypoxie (baisse de la concentration d’oxygène dans le sang) était constatée chez 29 % (22) des 76 patients pris en charge en milieu hospitalier, et une détresse respiratoire chez 5 % (4).

« L’évolution de l’état de santé des patients, connue pour trois quarts d’entre eux, montre qu’au total quatre patients ont gardé des séquelles suite à cette intoxication, avec une difficulté à respirer, un essoufflement ou une diminution des capacités respiratoires persistant de un à six mois après l’exposition. Trois d’entre eux étaient suivis par un pneumologue. »

« Pour limiter les risques d’intoxication, l’Anses et les Centres antipoison recommandent d’utiliser uniquement les produits portant la mention “Emploi autorisé au jardin”. Ils correspondent aux produits dits de “biocontrôle”, aux produits qualifiés à faible risque comme le phosphate de fer pour lutter contre les limaces, et à ceux utilisables en agriculture biologique. »

Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Anses, Vigil’Anses.
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