Les personnes ayant vécu le stress de la maltraitance et des abus dans l'enfance auraient plus de risque de subir un vieillissement cellulaire accéléré, un facteur qui augmente notamment le risque de cancer et de maladies cardiaques, selon une étude publiée dans la revue Biological Psychiatry.

Chez les personnes ayant vécu la maltraitance dans l'enfance, les télomères, des structures situées aux extrémités des chromosomes (ces derniers contiennent les gènes constitués du code ADN) raccourcissent plus vite.
Les télomères sont constituées d'une séquence d’ADN unique répétée plusieurs fois (et donc non codante) qui agit comme une protection. Avec l'âge, les télomères raccourcissent. Leur longueur est considérée comme un indicateur de l'âge biologique.

Audrey Tyrka de l'Université Brown (Etats-Unis) et ses collègues ont analysé l'ADN extrait d'échantillons sanguins de 31 personnes âgées de 18 à 64 ans. Les télomères étaient plus courts chez celles ayant subi de la maltraitance même en tenant compte dans l'analyse des données d'autres facteurs tels que l'âge et le tabagisme.

Cela suggère que les expériences se produisant tôt au cours du développement pourraient avoir de profonds effets sur la biologie qui influence les mécanismes cellulaires de base, conclut Tyrka.

Le prix Nobel 2009 de médecine a été remis à trois scientifiques pour la découverte, au début des années 1980, du mécanisme de protection des gènes par les télomères. Des études ont montré que le stress survenant plus tard au cours de la vie avait aussi pour effet de raccourcir les télomères. Par ailleurs, certaines études ont notamment montré l'effet protecteur pour les télomères de l'activité physique et de la vitamine D. Pour plus d'informations sur ces études, voyez: Prix Nobel 2009 de médecine : qu'est-ce que les télomères?

Psychomédia avec source: BBC News
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