Quelque 20% des abonnés de la revue scientifique britannique Nature, qui sont surtout des scientifiques, ayant répondu à une enquête informelle en ligne, reconnaissaient avoir fait un usage non médical de médicaments pour stimuler leur intérêt (focus), leur concentration et leur mémoire ou encore augmenter leur capacité de se passer de sommeil.

Parmi ceux qui admettaient utiliser des dopants intellectuels, 60% disaient y recourir quotidiennement ou sur une base hebdomadaire.
Les répondants était au nombre de 1.427 personnes, des américains pour la plupart et, plus de la moitié, âgés de 35 ans ou moins.

Le médicament le plus populaire était la Ritaline ou Ritalin (methylphenidate) qui est prescrit pour le trouble déficit d'attention et hyperactivité (TDAH) et qui a émergé dans les dernières années comme une "aide à l'étude" dans les campus (voir liens plus bas). 62% des consommateurs disaient en prendre.

Venait ensuite le stimulant Provigil (modafinil) avec 44% des consommateurs. Ce médicament est utilisé pour traiter des maladies telles que la narcolepsie et l'hypersomnie.

Puis suivait des médicaments, tels que le Propanolol (avlocardil), appelés bêta-bloqueurs, utilisés pour la pression sanguine qui peuvent aussi réduire l'anxiété avec 15% des consommateurs.

D'autres médicaments utilisés étaient l'Adderall, un amphétamine similaire à la Ritaline, la Centrophenoxine qui est utilisée dans le traitement de la démence, et la Dexedrine, un amphétamine utilisé pour le TDAH.

Les résultats montrent que des gens de tout âge utilisent ces médicaments pour améliorer leurs capacités mentales.

La raison la plus souvent évoquée était l'amélioration de la concentration. Combattre le "jet lag" était aussi fréquemment évoqué.

Environ 50% rapportaient des effets secondaires déplaisants tels que des maux de tête, de l'agitation, de l'anxiété et de l'insomnie. Ces effets secondaires ont amené quelques personnes à arrêter d'utiliser ces médicaments.

"Il y a un risque de devenir dépendant de ces médicaments psychostimulants. Ces médicaments peuvent produire une dépendance, comme la méthamphétamine (speed) et la cocaïne", dit Nora Volkow, directrice du National Institute on Drug Abuse américain.

Ces médicaments peuvent aussi amener des problèmes cardio-vasculaires et les effets à long terme sont peu connus.

Psychomédia avec source(s) : Washington Post, CNN.
Tous droits réservés.