À la recherche d'un tourisme alternatif au tourisme de masse pour votre voyage des prochaines vacances? Le salon mondial du tourisme de Paris qui vient de se terminer a permis de constater l'essor du concept du tourisme solidaire aussi appelé tourisme durable, équitable, responsable ou éthique, écotourisme ou tourisme vert.

Une enquête, réalisée à l'ouverture du salon par la Cité de la Culture et du tourisme durable (CCTD) et l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, révèle que plus de la moitié (54%) des visiteurs du salon connaissent l’expression "tourisme durable".

La notion était connue de 57% des femmes contre 43% des hommes. Pour 44% des visiteurs qui connaissent le concept, son application est "un élément important dans le choix" d'un voyage, et 43% seraient même prêts à payer plus cher.

Enfin, l’étude souligne que 78% des exposants souhaitent qu’un "label identifiant leurs bonnes pratiques" en matière de tourisme durable soit mis en place.

"D'année en année, on assiste à une croissance spectaculaire à la fois de la demande et de l'offre dans ce domaine", constate Jean-Pierre Martinetti, délégué général de la Cité de la Culture et du Tourisme Durable (CCTD).

Contrairement au tourisme de masse et de ses effets dévastateurs (pollution, prostitution, travail des enfants, gaspillage des ressources), le tourisme responsable se soucie de l'impact social, économique et écologique du voyage sur les pays d'accueil et prône une répartition équitable des recettes.

"Dans un hôtel de luxe, un touriste consomme entre 150 et 250 litres d'eau par jour. C'est inconciliable avec un tourisme solidaire", commente Henry Rosemberg, directeur d'Ecotours, membre de l'Association pour un tourisme équitable et solidaire (ATES).

"Nous voulons faire découvrir à nos clients la réalité sociale d'un pays sans verser dans le misérabilisme ou le voyeurisme", explique Marianne Didierjean, responsable de "Voyager autrement" chez l'opérateur associatif Vacances Bleues. 1% du chiffre d'affaires engendré par cette activité, soit 10.000 euros par an, est reversé à des associations, afin d'éradiquer la lèpre à Madagascar, ouvrir une école au Tibet ou soutenir un orphelinat au Cambodge.

Avec 500 clients par an, sur un total de 80.000 pour Vacances Bleues, cette activité relève toutefois encore du tourisme de niche. Pour ce qui est de l'ATES, la vingtaine de tour-opérateurs associatifs qu'elle réunit fait voyager 4.000 personnes par an, mais elle compte doubler ce nombre en 2007.

Les grands tour-opérateurs, tels que Club Med et Nouvelles Frontières s'engagent également dans cette voie.

PsychoMédia avec sources:
TV5
L'Écho touristique

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