Réponse à: Amélie (difficulté à rompre)

Surnom: Amélie
Pays: Canada
Âge: 40
Sexe: féminin

Bonjour,

Voilà ... j'ai peur de faire de la peine ! Cela peut sembler bizarre mais je n'ose jamais dire les choses directement ou encore j'ai de la difficulté à rompre même si je sens que je ne suis pas très bien avec une personne. Je dis rarement non et c'est moi , par la suite, qui me sent mal là dedans. Je trouve toujours une bonne excuse aux autres ... je me mets à leur place sans cesse ...

Présentement, je me suis embarquée dans une histoire d'amour et l'homme qui dit m'aimé comme un fou est très gentil et doux , il me donnerait la lune comme il dit , mais je sens bien qu'il n'a pas tout ce que je désire chez un homme. Je l'aime bien ... juste bien . Lorsqu'il sent que je veux rompre... il pleure et moi ça me fend le coeur et je reviens vers lui ... Oh ! je me sens comme une vraie girouette ! Je deviens alors dépressive et j'ai des idées suicidaire... je cherche une porte de sortie... Je me sens lâche ! Que faire pour s'affirmer sans tout ce tourment intérieur ?

Merci de votre aide !

Amélie, vous semblez atteinte du "syndrome de la bonne fille !" L'origine de cette attitude est une culpabilité dévorante pour . un crime imaginaire que vous n'avez jamais commis ! Pour éviter de ressentir cette culpabilité, vous mettez tout le paquet : plusieurs couches de gentillesse pour être sûre qu'elles fassent effet !

Il faut bien que vous compreniez que quoi que vous disiez ou quoi que vous fassiez, vous allez toujours déplaire ou faire de la peine à quelqu'un ! La belle affaire . Considérez que l'autre est responsable de sa peine et pas vous ! Considérez que si vous ne vous affirmez pas, personne ne le fera à votre place !

Commencez par des choses assez faciles : dites non à une amie pour une sortie ou pour une activité qui ne fait pas votre affaire, sans donner de raison, bien sûr. "Non merci. Non, c'est impossible. Non, ça ne me convient pas. C'est très gentil, mais c'est non". Si on vous demande pourquoi ou si on fait mine d'insister, dites : "S'il vous plaît, n'insistez pas".

Demandez le support des membres de votre famille ou de vos amis intimes en vous faisant faire un petit jeu pour vous pratiquer : il doivent vous faire des demandes irréalistes et abusives : "Tu viens faire le grand ménage chez nous et garder les enfants tout en préparant les repas pendant ta semaine de congé ?".

Pratiquez votre refus. Plus tard, vous irez dans le plus difficile (par exemple en disant non à votre compagnon).

Je vous recommande le livre de Suzan Forward : Le chantage affectif. aux Editions Interéditions.

Bonne démarche, Amélie !

Georges-Henri Arenstein, Psychologue