Posté par Choupy le 01-04-02
Canada
féminin
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Je suis séparée depuis 8 mois, j'ai 2 garçons (3 3/4 et 2 ans). Mon ex a vite refait sa vie avec une nouvelle femme qui a elle-même 3 garçons. Nous vivons la garde partagée en attendant de voir si un juge me sera favorable et m'accordera la
garde légale exclusive. Pour ma part, je suis sans conjoint.

Ma question est la suivante: que puis-je faire pour accepter qu'une autre femme s'occupe de mes enfants?? Comment devrais-je voir la situation?? Je me sens mise à l'écart, est-ce normal??

Merci de bien vouloir m'aider.

Réponse à Choupy (nouvelle femme pour mes enfants)

Bonjour Choupy,

La séparation entraîne son lot d'inconvénients; en particulier pour le couple qui a des enfants, l'inconvénient est de taille : vos enfants seront élevés, en partie tout au moins, par la nouvelle conjointe de votre ex-mari. Une femme dont vous ne savez rien et que vous n'avez pas choisie. Il n'est pas surprenant que vous vous sentiez méfiante ou mise à l'écart ou les deux.

Le mieux consiste toujours à s'orienter vers le bien-être des enfants. Et ce bien-être résulte de la paix et de la bonne entente qui règneront entre les adultes qui évoluent autour d'eux.

Il est donc de la première importance que vous cherchiez à établir une sorte de "partenariat" avec la nouvelle conjointe de monsieur. Il est important aussi que vous soyez préparée à l'idée d'avoir moins d'impact que d'habitude sur vos enfants; mais en même temps, peut-être en aurez-vous plus que vous ne le pensez. La nouvelle conjointe de monsieur est une mère elle aussi et sans doute est-elle sensibilisée à l'importance de faire régner la paix auprès de ses enfants. Si ce n'est pas le cas, peut-être pourriez-vous attirer son attention sur ce point, avec diplomatie, bien entendu.

Vous craignez être mise à l'écart, c'est bien normal. Peut-être que le nouveau couple formé par votre ex-mari et sa nouvelle conjointe est ouvert à établir un "champ de compétences" mutuel : eux sont responsables de ceci et vous de cela. Sinon, peut-être que l'intervention d'un ami commun, bon négociateur, pourrait ouvrir une porte dans ce sens.

Vous semblez en attente de la décision d'un juge. N'oubliez pas que le juge n'a de pouvoir que sur les situations et non sur les états d'esprit. Quoi qu'il décide, quoi qu'il vous accorde, vous aurez à viser votre paix intérieure. Et celle-ci, seule vous-même pourrez vous l'accorder. C'est ce que je vous souhaite.

Bien à vous.
Georges-Henri Arenstein
Psychologue