La caresse de tes destins,

Soumet mes nuits à l’inquisition de mes rêves mais d’humour aussi, quand de guerre lasse fait taire mes angoisses de ne pouvoir craindre de te perdre tant je ne t’ai pas conquis, habille mes lèvres quand de rire je résonne comme pour chasser les dramatiques espoirs déçus, l’absence de ton pouvoir dans l’emprise de tes regards sur mon être pantelant…
Et parfois conquérant, arrogant, de penser à ce sombre destin qui t’aura fait préférer l’absence de
raison, et qui dans ces choix t’aura fait choisir l’étonnante fusion des contraires, scellant une union contre nature sur deux horizons opposés, comme distincts, comme distants… si différend dans leur différence inférant sur l’ordre même des choses en cette planète portant elle l’espoir d’assembler les pièces d’un puzzle nous conférant d’autorité le devoir d’être simplement complet…
De nos courages et nos piètres lâchetés que nous restera–t-il à l’aube de ces temps où de jugement nous proférerons la sentence, sans défense ni accusation, simplement attentif à faire un bilan en bas de cette page unique que nous écrivons, seul, seule, en quête de ce complément qui se nomme quiétude et volupté.
Je n’aurai quant à moi aucune fausse pudeur a déclamer combien si peu aurai fauté, et combien j’aurais de courage, aimé, honnêtement, et ma vie, et mon rang, combien jamais de sang n’aurais fait coulé ni de larmes dans un malsain désir de fuite ou d’absence. Oui j’aurai aimé et aimé à le dire, quand jamais de fourberie n’aurais eu à rougir, quand bien même elle aurait pu servir d’inutiles et malsaines ambitions dans ce pouvoir que d’autres ont cherché à étendre sur ton être, parfois avec succès dans ton inconscience…
Tu as aimé et n’aimeras jamais plus à douter ne plus jamais aimer. De circonvolution en rotation, sur toi même attendrie, ce sentiment si profond de nos pleurs et nos rires chantés, moi je le déclame en octet sur la blanche page de cette poésie qui d’un souffle échappé de mes lèvres dépose dans la candeur de l’âge adulte et de mes expériences humaines, ce baiser tendre, simple, de ceux qui, sucrés, nous ferment les yeux de volupté et de rêve. Restes sans voix, tais tes angoisses et réponds de ces battements que je te vois taire tant ils oppressent ta poitrine de leurs questions. Laisses fuser ces réponses qui de malaises te font vaciller, Prolonges ta mémoire jusqu’à ces émotions endormies au tréfonds de la mère, de la femme fidèle à simplement une image, soucieuse de ne la déchirer jamais, protégeant ainsi sa peur elle même de sombrer dans celle des autres qui du même sang précédent ton histoire subirent les assauts de ces autres si prompts à plonger la poutre dans leurs yeux fichées, en nos cœurs purs.

Tu vis seule, déjà, et tu le sais…