Un soir d'hiver
soir de déprime
où tout s'imprime
en blanc et noir
dans les couloirs
de ma mémoire
soir de tristesse
soif de tendresse
il n'y a personne
où que je sonne
le téléphone
tombe dans le vide
mes yeux humides
sifflent l'alarme
avec leurs armes
les larmes
nuit d'inquiétude
de solitude
où l'on rumine
encre de chine
où l'on se mine
où l'on attend
impatiemment
que le jour vienne
cesse ma peine
pour ceux que j'aime
oh ne plus être
où bien connaître
un autre sort
un autre corps
ou dors
et puis mourir
ou bien partir
vers un ailleurs
sans doute meilleurs
oh le bonheur
existe-t-il
est-ce un exil
serait-ce un leurre
vaincre nos peurs
vaincre nos pleurs
mais dans la nuit morte
la musique apporte
toute douce et forte
un espoir qui porte
tranquille vers la porte
qu'il faudra franchir
pour enfin sortir
du désespoir
des idées noires
de ce soir
est-ce une lueur
que j'aperçois
serait-ce mon coeur
qui bat tout bas
espère le bonheur
tout bas tout bas
ne pas te faire fuir
tu es si petit
et tu crains le pire
je suis ton amie
vois comme je t'admire
tu es mon ami
un coeur en hiver
a trouvé un frère
en pleurant de froid
en pleurant d'effroi
en pleurant de joie
viens tout près de moi
mon petit bonheur
tout près de mon coeur
a tout ceux que j'aime
porte mon poème
porte leur la chance
porte leur l'enfance
d'un coeur qui s'épanche
comme une avalanche
lorsque viens le jour
j'ai trouvé l'amour
il dors là
en moi
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