Une hypothèse de longue date en psychologie est que la plupart des émotions humaines se classent dans six catégories universelles : joie, tristesse, colère, surprise, peur et dégoût.

Des psychologues de l'Université de Californie à Berkeley remettent en question cette théorie classique des six émotions fondamentales (identifiées par le psychologue américain Paul Ekman, 15e psychologue le plus influent de l'ère moderne selon un classement).

Les gens utilisent des centaines, voire des milliers, de termes pour représenter les expériences subjectives que sont les émotions, soulignent les auteurs de la nouvelle étude.

En utilisant de nouveaux modèles statistiques pour analyser les réponses de plus de 800 hommes et femmes à plus de 2 000 clips vidéo émotionnellement évocateurs, Alan S. Cowen et Dacher Keltner ont identifié 27 catégories distinctes qui permettent de décrire « toute la palette des émotions qui colorent notre monde intérieur ».

Bien que les expériences émotionnelles rapportées soient mieux capturées par des étiquettes catégorielles, les frontières entre les catégories d'émotions sont floues plutôt que discontinues, soulignent-ils.

Ainsi des gradients d'émotions sont observés : de l'anxiété à la peur, de l'horreur au dégoût, de l'amusement à l'adoration, du calme à l'appréciation esthétique, à l'émerveillement…

Les 27 regroupements distincts d'émotions auxquels les chercheurs ont tenté de donner le nom le plus juste sont les suivants :

  1. Admiration
  2. Adoration
  3. Appréciation esthétique
  4. Amusement
  5. Colère
  6. Anxiété
  7. Émerveillement
  8. Malaise (embarras)
  9. Ennui
  10. Calme (sérénité)
  11. Confusion
  12. Envie (craving)
  13. Dégoût
  14. Douleur empathique
  15. Intérêt étonné, intrigué
  16. Excitation (stimulation, montée d'adrénaline)
  17. Peur
  18. Horreur
  19. Intérêt
  20. Joie
  21. Nostalgie
  22. Soulagement
  23. Romance
  24. Tristesse
  25. Satisfaction
  26. Désir sexuel
  27. Surprise

Pour plus d'informations sur la psychologie des émotions, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : PNAS, UC Berkeley.
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