Colloque COMPREHENSION ET HYPERMEDIA
Appel aux communications
Colloque COMPREHENSION ET HYPERMEDIA
Approches cognitives, communicationnelles et sémiotiques
Organisé par l'Université de Toulouse Le Mirail et l'IUFM de Midi
Pyrénées
à Albi, Université Toulouse II, les 10 et 11 Octobre 2002
Présentation
Après avoir fondé bien des espoirs mirifiques, les hypermédias
s'intègrent dans les pratiques sociales en complémentarité des médias précédents. De leurs usages de mieux en mieux maîtrisés par un
nombre croissant d'utilisateurs, il apparaît que les hypermédias
dans leur spécificité matérielle et expressive favorisent divers types de messages générant de multiples situations de communication
particulières. En cela, ils deviennent de plus en plus fréquemment
objets d'études dans divers domaines comme les sciences cognitives, les sciences de l'information et de la communication ou la sémiotique.
Les dernières recherches conduites dans ces champs théoriques
révèlent un intérêt marqué pour les questions liées à la compréhension des hypermédias par leurs usagers. Il nous a semblé pertinent de croiser
les démarches et les acquis répertoriés dans ces trois domaines. Tel est l'objectif de ce colloque.
Les démarches des sciences cognitives
Le thème de la compréhension de documents hypermédias a émergé
il y a une dizaine d’années au sein des sciences cognitives. Il intéresse
entre autres la psychologie de la compréhension, la linguistique
textuelle, l’informatique documentaire, l’ergonomie des interactions
humain - système d’information, etc.
La compréhension concerne d’abord les travaux centrés sur l’utilisateur.
On étudie en particulier les effets de la mulitmodalité (textes lus ou
entendus, images fixes ou animées, sons) ainsi que ceux de la mise en
forme matérielle du document sur la compréhension. Des difficultés
importantes sont rencontrées dans la modélisation du processus de
compréhension des documents hypermédias, aucun cadre n’ayant à l’heure
actuelle réussit à rendre compte de façon précise de l’ensemble des effets
attestés. Il semble en outre que, pour un sous ensemble des hypermédias,
il faille rendre compte de l’articulation entre l’activité de compréhension et
celle de recherche d’information, en modélisant notamment le traitement
cognitif des fonctionnalités du document. Ces travaux centrés sur l’utilisateur
doivent de plus en plus prendre en compte la compréhension de documents
hypermédias produits automatiquement ou semi-automatiquement. On étudie
en particulier la description et la génération d’objets composant un
hypermédia, l’architecture de l’information, la description et la compatibilité
de modèles de documents et de discours, etc. La compréhension étant rarement
une activité non finalisée, de nombreux travaux sont consacrés à la
compréhension de documents hypermédias en contexte (d’apprentissage,
de travail, de loisir, etc.). L’évaluation de la compréhension de documents
hypermédias est, enfin, un thème qui se développe.
D’une part parce que les protocoles classiques d’évaluation de la
compréhension de discours semblent limités et, d’autre part, parce que
l’évaluation de l’utilisabilité des documents hypermédias est un enjeu
extrêmement fort.
Les démarches communicationnelles et sémiotiques
Dans tout acte de communication il est communément reconnu aujourd'hui
que le message est coproduit par l'émetteur, le médium et le récepteur.
Le message hypermédia en tant que système documentaire, fictionnel,
ludique ou artistique permettant des liaisons interactives entre textes,
sons et images, n'échappe pas à ce cadre, mais il en augmente la complexité.
Les activités de compréhension qui se structurent à partir de ce réseau
d'interrelations multiples sont loin d'être élucidées notamment sur le plan
sémiosique.
Dans le champ d'étude des sciences de la communication et des sciences du
langage, le concept de compréhension lui-même demande à être interrogé
au travers des divers usages qui sont faits des hypermédias : CDrom, DVDrom,
jeux multimédias interactifs, sites Internet, bornes interactives …
Divers processus sont à répertorier et à décrire lors des démarches
privilégiant la construction du sens en les articulant sur les principales
fonctions mises en œuvre par leurs utilisations :
- la fonction sémiotique qui privilégie l'aspect langagier de chacun des
médias mais aussi leur dimension multimodale lors des diverses
configurations rencontrées : linéaires, tabulaires, réticulaires
- la fonction pragmatique qui étudie la relation entre la part de
message construite par la navigation et son contexte d'énonciation
- la fonction sémantique qui lie dans une cohérence adaptée à la tâche
en cours, les diverses propositions effectuées par la consultation.
Nature de la manifestation, perspectives de recherches
L'objet de cette première manifestation, à l'ambition limitée, consiste
à partir des travaux présentés par les divers intervenants à repérer
les points de rencontre, à évaluer les écarts, à structurer des thématiques
sur lesquelles des partenariats interdisciplinaires pourraient être engagés.
L'état de la question réalisé à partir des publications récentes nous permet
de formuler quelques grandes questions susceptibles d'orienter les échanges
et la réflexion, lors de ces deux journées :
- Quels sont les processus de compréhension engagés dans les usages
singuliers des hypermédias? Quelles sont les méthodologies d'observation
pour en rendre compte dans les trois domaines?
- Comment évaluer la compréhension d’hypermédias, notamment en contexte
(de travail, de loisir, d’apprentissage)? Quels sont les critères retenus
pour cette évaluation dans les divers champs théoriques?
- Quels sont les effets de la multimodalité et de la mise en forme
matérielle de l’hypermédia (notamment les procédés de représentation de
l’espace et du temps) sur la compréhension?
- Comment s'articulent les connaissances sémiotiques et cognitives avec
les finalités des tâches engagées (jeux, recherches documentaires, butinage…)?
- Quels modèles cognitifs et communicationnels de la compréhension dans
le contexte hypermédia, avec quelle articulation vers des modèles de
l’activité de recherche d’information?
- Quelles sont les conditions spécifiques pour développer un apprentissage
des pratiques sémiotiques dans ces usages?
- Comment favoriser la compréhension par la description et la génération
d’objets en conception d’hypermédias?
- Quelles architectures de l’information pour favoriser la compréhension?
- Quelle compatibilité entre les modèles de discours et les modèles de
documents (électroniques)?
Consignes aux auteurs
Les textes sont à envoyer avant le 30 mars 2002, en fichier attaché sous
format RTF, à andre.tricot@toulouse.iufm.fr avec comme sujet "colloque
compréhension et hypermédias".
Les textes seront des propositions de communication correspondant
- soit à une "recherche aboutie", intégrant notamment un positionnement
du problème, un protocole de recueil de données et un traitement des
résultats
- soit à une "synthèse", qu'elle porte sur un point théorique ou sur une
méta analyse de résultats empiriques
- à une recherche en cours, quelle émane d'un étudiant ou d'un chercheur
confirmé
Les textes mentionneront à quelle catégorie de communication parmi les
trois mentionnées ils correspondent. Ils comprendront approximativement
20 000 caractères espaces compris (soit par exemple 12 pages en Times 12
double interligne marges 2,5 cm).
Notification aux auteurs le 1er juin 2002, textes définitifs à remettre
le 1er septembre 2002.
Comité scientifique
BOURE Robert, Université Paul Sabatier Toulouse 3
CHAPOUILLIE Guy, Université Toulouse le Mirail
CHARLIER Philippe, Université Catholique de Louvain
COULOMB-GULLY Marlène, Université Toulouse le Mirail
DE VRIES Erica, Université Grenoble 2
FASTREZ Pierre, Université Catholique de Louvain
GARCIA DEBANC Claudine, IUFM de Midi Pyrénées / Université Toulouse le
Mirail
GRANDATY Michel, IUFM de Midi Pyrénées / Université Toulouse le Mirail
JAMET Eric, Université Rennes 2
MASSELOT GIRARD Maryvonne, Université de Franche Comté
MOLINIER Pierre, Université Toulouse le Mirail
NANARD Jocelyne, CNRS et Université Montpellier 2
PERAYA Daniel, Université de Genève
RICHARD Daniel, IUFM de Midi Pyrénées
ROUET Jean-François, CNRS et Université Poitiers
TERRIER Patrice, CNRS et Université Toulouse le Mirail
TRICOT André, IUFM de Midi Pyrénées / CNRS et Université Toulouse le
Mirail
VIRBEL Jacques, CNRS, INPT et Université Paul Sabatier de Toulouse
Comité d'organisation
Dominique GALAUP-PERTUSA, Marianne GAUDARD-SMAERT, Hélène LAURICHESSE,
Hélène MAIGNAL, Pierre MOLINIER & André TRICOT
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Andre Tricot
Chercheur associe au Laboratoire Travail et Cognition (UMR 5551 du CNRS
et Universite de Toulouse 2)
Assistant Professor / Maitre de conferences
Toulouse University for Teachers' Education / IUFM de Toulouse
56 avenue de l'URSS
31 078 Toulouse cedex 04 - France
