"Comptant près de 50 000 personnes salariées dans plus de 8000 organismes, le secteur communautaire constitue un important secteur d'emploi au Québec. Au cours des dix prochaines années, et à l'instar des autres secteurs, il devra faire face au départ massif à la retraite des membres de la génération des baby-boomers. Une fois à la retraite, non seulement nombre d'entre eux n'auront d'autres ressources que les régimes publics, les confinant ainsi à un revenu sous le seuil de la pauvreté, mais de plus ce sera tout un défi pour les groupes d'assurer la relève.

Ainsi, pour empêcher que ces milieux ne se vident progressivement de leurs forces vives, la question des avantages sociaux devient incontournable.

(...) le Centre de formation populaire (CFP) et Relais-femmes se sont engagés conjointement dans une recherche-action-mobilisation afin que les organismes puissent se doter de programmes d'avantages sociaux.

S'appuyant sur une vaste enquête auprès des groupes (1354 répondants), cette démarche a permis de brosser un portrait des organismes communautaires : leur revenu moyen, le nombres d'employé-es, les conditions salariales, les conditions de travail, la présence ou non d'avantages sociaux, etc. Le rapport met notamment en lumière la précarité des conditions financières de ces organismes et de leurs salarié-es.

(...) la survie des groupes à moyen et à long termes passe nécessairement par une amélioration des conditions salariales et de travail, comme la mise en place de régimes d'assurance collective et de retraite. En l'absence de telles mesures incitant les salarié-es à «faire carrière» dans le secteur communautaire, les groupes risquent en effet de voir partir vers les secteurs public ou privé une bonne partie des compétences qu'ils ont mis des années à développer et n'être plus qu'un «lieu de passage» pour les jeunes désirant acquérir de l'expérience en vue d'un meilleur emploi dans un autre secteur."

Source:Le Devoir