Selon une étude menée par des chercheurs de l’université de Glasgow en Écosse, auprès de 1 258 jeunes de 19 ans suivis depuis l’âge de 11 ans, il existe une forte relation entre l'appartenance à la culture gothique et la tendance à l'auto-mutilation et les tentatives de suicide. Relativement peu de jeunes s'identifient toutefois à cette culture (25 sur 1258).
Alors que selon une étude anglaise de 2002, la prévalence de l'automutilation chez les adolescents en général est de 11,2% chez les filles et 3.2% chez les garçons, elle était de 53% chez ceux qui s'identifient à la culture gothique. Le taux de tentatives de suicide était de 47%. L'automutilation consiste à se faire mal délibérément (ex. coupures, écorchures, brûlures). L'auto-mutilation et les tentatives de suicide étaient beaucoup moins présents dans les autres sous-cultures (pop, hip hop, punk, heavy metal, etc.)

L’étude montre que ces problèmes étaient déjà présents avant l’adhésion au mouvement gothique, ce qui indique que les jeunes qui ont tendance à s’infliger des souffrances sont attirés par la culture gothique (plutôt que d'avoir développé ces problèmes à l'intérieur de cette culture).

Parmi ceux qui s’identifient fortement aux gothiques, il y a un peu plus de garçons et un peu plus d’usagers de drogues, mais cette appartenance n'est pas liée, selon la recherche, à la classe sociale, au tabagisme, à la consommatin d'alcool, une dépression antérieure et la séparation des parents. Le calcul de la relation entre culture gothique et auto-mutilations et tentatives de suicide était ajusté pour tenir compte d'autres facteurs qui pouvaient influencer.

«Les problèmes de santé mentale sont fréquents chez ces jeunes et il y des indications selon lesquelles ils augmentent, commente le Dr Michael van Beinum, conseiller de l’étude. Pour certains de ces jeunes, la culture gothique peut être attirante, car elle leur permet de trouver une communauté dans laquelle leur détresse peut être comprise.» Il faut avoir conscience des risques qu’ils courent et les aider. «Pour cela, il est urgent de donner plus de moyens aux services de santé mentale qui s’occupent des jeunes.»

Source: British Medical Journal, April 13, 2006

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