Selon une théorie émergente, l'insuline, l'hormone associée au niveaux de sucre sanguin, jouerait un rôle clé pour la préservation de la mémoire.

Les recherches des dernières années ont ainsi soulevé la possibilité que la perte de mémoire dans la maladie d'Alzheimer soit due à une troisième forme de diabète.

Une étude de l'Université Northwestern explique pourquoi les signaux de l'insuline dans le cerveau, cruciaux pour la formation de souvenirs, cesseraient de fonctionner dans la maladie d'Alzheimer.

Quand l'insuline se lie aux récepteurs de cellules nerveuses, cela active un mécanisme nécessaire pour la survie des cellules et pour la formation des souvenirs.

William L. Klein et ses collègues ont montré qu'une protéine toxique, trouvée dans le cerveau des gens souffrant de la maladie d'Alzheimer, chasse les récepteurs d'insuline à la synapse (point d'échanges ou de communication entre deux cellules) des cellules, les rendant résistantes à l'insuline.

Cette protéine, connue pout attaquer les synapses où se forment les souvenirs, est appelée ADDL pour “amyloid ß-derived diffusible ligand”.

Cette étude, et d'autres qui ont montré que les niveaux d'insuline et de ses récepteurs dans le cerveau des gens souffrant de la maladie d'Alzheimer étaient plus bas, alimentent l'idée que la maladie d'Alzheimer pourrait être un diabète de type 3.

Les données cliniques supportent fortement la théorie selon laquelle les ADDLs s'accumulent au début de la maladie et bloquent les fonctions de la mémoire dans un processus que l'on croit réversible.

"Nous cherchons des moyens de rendre les récepteurs d'insuline résistants à l'impact des ADDLs. Et cela ne devrait pas être si difficile", dit Klein. "Avec les recherches et les développements appropriés, les médicaments déjà utilisés pour le diabète de type 2, devraient devenir des traitements pour l'Alzheimer surpassant les traitements actuels utilisés pour cette maladie."

Psychomédia avec source : Northwestern University.
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