Habiter à moins de 50 mètres d'une ligne à haute tension augmenterait le risque de développer la maladie d'Alzheimer ou une démence sénile, selon une étude suisse publiée par l'American Journal of Epidemiology.

Les chercheurs de l'Université de Berne ont examiné tous les décès en Suisse dus à la maladie d'Alzheimer entre 2000 et 2005. Ils ont relevé 9200 décès.

Le risque de développer la maladie était, en moyenne, plus élevé de 25% pour les personnes habitant à moins de 50 mètres d'une ligne à haute tension (entre 220 ou 380 kilovolts).

L'augmentation du risque grimpait à 51% pour celles y ayant habité pendant 5 ans, à 78% pour 10 ans et à 100% (risque doublé) pour 15 ans.

L'augmentation du risque évoluait de la même manière pour la démence sénile. Aucune augmentation n'a été constatée pour d'autres maladies neuro-dégénératives comme la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson et la sclérose latérale amyotrophique.

Il n'y avait pas de prévalence s'écartant de la moyenne chez les personnes ayant vécu à une distance supérieure à 50 mètres.

Des recherches avec des électriciens ou du personnel des trains avaient déjà donné des indications d'un risque plus élevé associé à des champs magnétiques élevés.

L'étude ne permet pas de conclure définitivement que les champs magnétiques des lignes à haute tension sont à l'origine de ce risque plus élevé, précisent toutefois les chercheurs.

Pour expliquer ce lien, les chercheurs avancent les hypothèses d'une perturbation des communications entre les cellules nerveuses ou d'une plus grande production de radicaux libres.

Psychomédia avec source:
Le Figaro