L'anesthésie générale pourrait accélérer le développement de la maladie d'Alzheimer, même chez les personnes aux premiers stades de la maladie (et pas encore diagnostiquées), selon une étude de l'Université Laval (Québec) publiée dans le journal FASEB (Federation of American Societies for Experimental Biology). Des études précédentes avaient déjà montré que l'anesthésie générale provoquait de la confusion chez les personnes âgées, particulièrement celles atteintes d'Alzheimer.

L'équipe du Pr Emmanuel Planel a soumis des souris présentant des caractéristiques de la maladie d'Alzheimer (dont la production de protéines tau qui s'accumulent dans les cellules nerveuses et causent leur destruction) à une anesthésie de 4 heures. Sept jours plus tard, une augmentation de la production des protéines tau était constatée.
Plus les souris étaient à un stade avancé de la maladie, plus l'effet de l'anesthésie sur la production des protéines était important.

C'est la chute de 7 degrés Celsius de la température corporelle induite par l'anesthésie qui serait responsable de cette réaction, et non le produit anesthésiant considère le Pr Planel.

Il espère que ces résultats inciteront les médecins et les dentistes à envisager d'autres avenues thérapeutiques afin de limiter les impacts négatifs de l'anesthésie chez les personnes atteintes d'Alzheimer.

Psychomédia avec source: Radio-Canada