Le cerveau des autistes ne présente pas l’activité cérébrale caractéristique des moments où l’on se repose (daydream), selon une nouvelle recherche utilisant l'imagerie cérébrale.

Lorsque nous sommes arrêtés à une lumière rouge ou faisons la vaisselle, les pensées sont libres de se centrer sur soi, sur les gens dans notre vie ou sur les plans pour la journée.

Cette activité cérébrale est impliquée dans la gestion des émotions et des relations sociales, « ce qui justement pose un problème aux autistes » indique Daniel P. Kennedy un des auteurs de l’étude.

Quand quelqu’un doit réaliser une tâche mentale qui n’a aucune implication émotionnelle ou sociale, un exercice de math par exemple, on voit que la partie du cerveau impliquée dans l'activité mentale au repos se désactive. « Ceci traduit un diminution des pensées qui ont tendance à se développer sans contraintes dans notre esprit lorsqu’on se repose » explique Daniel P. Kennedy.

Selon les résultats de l’étude auprès de 15 autistes et 14 personnes en santé, cette activité mentale particulière de l'esprit au repos est beaucoup moins présente chez les autistes. Par ailleurs, plus l’activité cérébrale du repos est anormale, plus la personne autiste est socialement handicapée.

« Nous pensons que cette découverte va nous aider à mieux comprendre les désordres sociaux et émotionnels des autistes » conclut Daniel P. Kennedy.

Cette recherche est parue dans le journal Proceeding of the National Academy of Sciences

Psychomédia avec source:
Le Nouvel Observateur