Le régime sans gluten et sans caséine ne semble pas améliorer les symptômes chez les enfants atteints d'un trouble neurodéveloppemental du spectre autistique (aussi appelés troubles envahissants du développement), selon une étude présentée à l'International Meeting for Autism Research.

Les problèmes intestinaux sont fréquents chez les enfants atteints de ces troubles. Des études ont suggéré que ces enfants pouvaient digérer de façon incomplète les protéines gluten et caséine. Le gluten est présent dans le blé, l’avoine et le seigle. La caséine, dans le lait et divers produits laitiers.

Le régime sans gluten et sans caséine pour les enfants autistes est populaire aux États-Unis où 27% des parents y auraient recours.

Une analyse de 14 études publiées précédemment dans la revue Research in Autism Spectrum Disorders n'avait pas montré d'efficacité de ce régime. La nouvelle étude, réalisée avec un petit groupe d'enfants, n'a également pas montré d'effet.

Susan Hyman et Patricia Stewart de l'Université de Rochester ont mené cette étude avec 22 enfants âgés entre 2 ans 1/2 et 5 ans 1/2. De ce nombre, 14 ont terminé les 18 semaines de l'étude. Aucun d'entre eux n'avaient d'allergies au blé ou au lait, de maladie céliaque ou de carence en fer. Ils participaient tous à une intervention comportementale précoce d'au moins 10 heures par semaine afin de rendre le groupe le plus similaire possible.

Après l'adoption d'une alimentation sans gluten et sans caséine stricte pendant 4 semaines, l'introduction de petites quantités de farine de blé, de lait évaporé, des deux ou d'aliments d'apparence similaire était testée. Les parents, les professeurs et les chercheurs ne savaient pas quels aliments étaient introduits chez quels enfants. Le sommeil, les problèmes intestinaux, la socialisation et le langage étaient observés.

Aucune différence n'était observable entre les enfants chez lesquels étaient introduits le gluten et la caséine et ceux qui avaient reçu la collation placebo.

Malgré ces résultats, les effets des interventions nutritionnelles méritent plus d'étude, dit Hyman. Certaines sous-populations pourraient en bénéficier, particulièrement les enfants présentant des problèmes intestinaux. Des critiques considèrent que cette étude était possiblement de trop courte durée.

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