Critiques unanimement élogieuses pour le dernier film de René Féret, "Il a suffi que maman s'en aille...".

Le cinéma de René Féret cultive, selon Le Monde, "depuis une trentaine d'années une simplicité et une humilité qui témoignent d'une recherche artistique prioritairement dévolue à l'impératif de la justesse et de la transmission.

Depuis Histoire de Paul, qui remporta en 1975 le prix Jean Vigo, son oeuvre, réalisée dans des conditions de plus en plus marginales par rapport au système de production traditionnel, témoigne fréquemment d'un intérêt (...) pour les histoires de famille."

La vie d'un père de famille d'un coin perdu du Limousin, s'écroule brusquement après que sa femme ait décidé de le quitter pour refaire sa vie avec un autre homme. Maître d'oeuvre accablé par son travail, il ne s'est jamais vraiment occupé de sa fille (...) de 10 ans, "et c'est donc à un double apprentissage que nous convie ce film : celui du rôle de père et celui du rôle de fille".

"La chose est menée à la fois avec une grande délicatesse et un sens de la narration très efficace : chaque plan y ressemble à un trait décisif, chaque trait apporte sa touche à un ensemble qui préfère la vérité du détail à l'intimidation du pathos, la trivialité de l'inachèvement au vernis du déterminisme.

Cette réussite tient aussi beaucoup aux deux acteurs principaux, Jean-François Stévenin et Marie Féret, la propre fille du cinéaste dans un exercice de ce fait relativement délicat, et qui se révèlent admirables." (Le Monde)

Source: Le Monde, 13 février 2007