"La Tête de maman" de Carine Tardieu, avec Karin Viard, Chloé Coulloud, Kad Merad, Pascal Elbé et Jane Birkin prend l'affiche cette semaine en France.

"Après Les Baisers des autres et L'Aîné de mes soucis, deux courts-métrages, Carine Tardieu signe "La Tête de maman", son premier long-métrage (prix de la Fondation Barrière pour le cinéma 2007) et le dernier volet de sa trilogie sur le thème de l'enfance, l'abandon, les relations mère-fille. "(Le Figaro)
"Tout tourne autour de Karine Viard, mère absente, handicapée du sentiment, incapable de s'occuper de son enfant ou de porter un quelconque intérêt à son mari. Au point où Lulu, sa fille de 15 ans, n'en peut plus d'avoir à supporter sa fatigue permanente et sa dépression chronique. Elle rêve d'autre chose Lulu, d'une mère aimante, blagueuse comme celle de sa meilleure amie. Ou, pourquoi pas, d'un clone de son idole Jane Birkin.

La découverte d'un vieux film en super 8 change la donne. L'adolescente y aperçoit alors sa mère sous un autre jour. Celui d'une jeune femme de 18 ans, heureuse, croquant la vie à pleines dents, amoureuse de son premier amant. Il n'en faut pas plus à Lulu pour partir en quête de ce dernier, persuadé qu'il rendra son sourire perdu à sa mère. " (La Tribune)

"A 33 ans Carine Tardieu continue à interroger son passé pour tenter de l'exorciser et vivre l'intensité du moment avec davantage de sérénité", rapporte le Figaro.

« Ma mère est morte d'un cancer il y a six ans, explique Carine Tardieu. J'avais alors 26 ans. À la douleur de la perte, j'ai ressenti un grand vide. Pour le combler, j'ai eu besoin de raconter notre histoire avec mes moyens d'expression : le cinéma. J'ai commencé par deux courts-métrages avant de me lancer dans l'aventure du long. Comme la Juliette de mon film, ma mère avait une santé défaillante. C'était une dépressive, toujours dans ses rêveries. J'ai souffert de son enfermement. Curieusement, nous étions aussi très proches avec des rapports inversés. J'étais la mère protectrice, elle l'enfant. »

"Si elle s'est largement inspirée de ses souvenirs d'enfance Carine ­Tardieu a voulu apporter un peu de légèreté à son propos. Elle a donc demandé au scénariste-réalisateur Michel Leclerc de collaborer au scénario. « Grâce à son humour et son regard décalé, il m'a empêché de sombrer dans le pathos. J'ai pu ainsi prendre du recul." (Le Figaro)

Source:
Yasmine Youssi, La Tribune.fr
Brigitte Baudin, Le Figaro

Voici la bande-annonce du film: