Le premier colloque national de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) s'est tenu à l'Hôtel de Ville de Lyon jeudi le 26 novembre. Le colloque était destiné à dresser un état des lieux en France et formuler de nouvelles propositions pour l’avenir.

La région lyonnaise, a mentionné Georges Fenech, président de la Miviludes, au journal Lyon Mag, connaît bien le phénomène sectaire, ayant vu notamment le procès des responsables lyonnais de l’église de scientologie et le procès des responsables du massacre de l’ordre du Temple Solaire dans le Vercors, où seize personnes, dont trois enfants, sont mortes carbonisées.

Des magistrats, de hauts fonctionnaires, des universitaires, des politiques, des policiers et des représentants d'associations se sont succédés à la tribune du colloque.

Le commandant de police Bernard Malfay a présenté une nouvelle cellule de police spécifique aux dérives sectaires.

Catherine Picard, présidente de l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu victimes de sectes (UNADFI), et Jacques Miquel, président du Centre contre les manipulations mentales, ont déploré la « réduction drastique » de leurs subventions. « Les associations sont en danger », a confirmé Georges Fenech.

Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat à la Justice, a insisté sur la nécessité de mettre à contribution l'Europe pour lutter contre les sectes, avec un certain nombre de propositions dont la création d'un observatoire européen sur les dérives sectaires et l'institution d'un organe permanent d'harmonisation des jurisprudences.

De son côté Georges Fenech a proposé de prévoir un programme européen axé sur la protection des mineurs.

Psychomédia avec sources:
Le Progrès
Lyon Mag