Petit boudeur deviendra grand Un enfant qui se tait obstinément n’est pas forcément en train de bouder. Il se mure peut-être dans le silence parce qu’il est blessé, que l’émotion lui coupe la parole, qu’il se retient de pleurer. Il a besoin d’être
consolé. Mais s’il s’agit d’un gosse capricieux qui boude à chaque fois que quelque chose lui déplaît, mieux vaut l’aider à se débarrasser de cette habitude qui risque de perdurer à l’âge adulte et de lui valoir de sérieux problèmes relationnels. Comment faire? Dans son livre Arrête de bouder (Ed. de l’Homme, 2001), Marie-France Gyr passe en revue toutes les stratégies susceptibles de rétablir la communication avec les boudeurs patentés. Avec l’enfant qui boude, elle recommande d’éviter les querelles et les vaines supplications, en lui disant simplement et calmement: “Tu iras jouer avec tes amis quand tu auras fini de bouder.” C’est, paraît-il, dissuasif en diable. “On ne doit surtout pas, remarque l’auteur, donner trop d’attention à l’enfant boudeur, sans toutefois être totalement indifférent. On lui montre d’abord qu’on veut lui parler, puis on le laisse tranquille; il reviendra de lui-même quand il sera lassé d’être coupé des autres. Sinon, l’enfant retire trop d’avantages de la bouderie pour y renoncer. Après tout, c’est plaisant d’être au centre de l’attention, d’être celui que tout le monde tente de faire parler!”