Alors que Susan Boyle a été hospitalisée dimanche, épuisée au lendemain de la finale de Britain's Got Talent, BBC News a recueilli les commentaires de quelques psychologues.

Ils ont évoqué bien sûr la pression des médias, le fait d'être propulsée dans un monde inconnu et la fragilité de la candidate. Alors que certains élaboraient sur le soutien psychologique qu'ont fourni ou auraient dû fournir les producteurs de l'émission, le psychologue Glenn Wilson a davantage élaboré sur la nature même de cette émission de télé-réalité.

Mme Boyle a connu une célébrité soudaine et été projetée dans un univers où elle recevait un mélange d'adulation et de vexation, commente-t-il.

"Britain's Got Talent a les éléments d'un "freak show" où les carences et les lacunes d'une personne sont aussi importantes que le talent", poursuit-il. Il y a un plaisir à mettre les gens sous pression - vont-ils, ou pas, survivre?" Elle vivait de l'adulation mais aussi du mépris. (Voyez, par exemple, comment les médias ne se lassent pas d'employer des expressions comme "physique ingrat", candidate "rondelette". Il est peu commun qu'il soit admissible de parler de quelqu'un en ces termes. NDLR)

Elle aura probablement de la difficulté à garder ses racines et la source originale de son identité, ajoute le psychologue. Il y aura beaucoup des gens autour d'elle voulant une part du gâteau et elle ne saura à qui faire confiance.

Il n'est pas surprenant qu'elle soit tombée sous la protection d'une clinique où le principal traitement sera d'être à l'abri du cirque médiatique, dit-il.

Les commentateurs ne mentionnent pas la déception associée au fait d'avoir perdu le prix de 115.000 euros. En étant, pendant des semaines, donnée gagnante, elle ne pouvait faire autrement qu'anticiper et élaborer des projets qui sont tombés à l'eau.

Psychomédia avec source:
BBC