Suite au suicide, le 28 novembre, de Marjorie Raymond de Ste-Anne-des-Monts en Gaspésie, une adolescente de 15 ans victime d'intimidation, le gouvernement défend son plan d'action pour contrer la violence à l'école et l'opposition exige sa révision. Qu'en est-il de ce plan?

Lancé en août 2008, le Plan d'action pour prévenir et traiter la violence à l'école 2008-2011 est doté d'un budget d'environ 17 millions de dollars sur 3 ans.

La somme de $ 6,9 millions (sur 3 ans) devait être versée aux commissions scolaires "afin que leurs écoles soit aptes à prévenir la violence, à traiter des cas d'espèce ou encore à venir en aide à des victimes ou des témoins d'actes violents" et qu'elles élaborent des "plans d'intervention en situation d'urgence", rapportait Radio-Canada en avril 2008. Ce qui représente, a précisé mercredi le ministère de l'Éducation au journal Le Soleil, un montant annuel de 1000 $ pour chaque école des commissions scolaires.

La somme de $ 5,25 millions devait être consacrée à un service d'accompagnement d'élèves suspendus ou expulsés afin d'éviter qu'ils "ne développent des comportements délinquants et qu'ils soient réintégrés dans des classes régulières plutôt que dans des classes spécialisées en trouble du comportement".

La somme de 4,15 millions devait être allouée à des activités de formation et d'accompagnement. Elle devait permettre d'embaucher des agents de soutien qui viendraient coordonner des groupes-relais composés de représentants du milieu, de partenaires et de parents devant conseiller les commissions scolaires; et d'offrir notamment des cours au personnel.

Jusqu'ici, indiquait hier le ministère au Soleil, 15,5 millions $ ont été consacrés à la mise en œuvre du plan. Près de 3 millions $ ont été octroyés pour libérer des «personnes-ressources» dans les commissions scolaires et plus de 5 millions $ «pour assurer un soutien aux victimes et aux témoins d'actes de violence, ainsi qu'un suivi pédagogique et psychosocial aux élèves suspendus ou expulsés et pour favoriser leur intégration à l'école».

Soulignons que si le problème de la violence à l'école était pris avec le sérieux qu'il mérite et qu'il y avait une volonté de réaliser des progrès significatifs ce sont des budgets beaucoup plus substantiels qu'il faudrait consacrer...

Psychomédia avec source: Le Soleil, Radio-Canada, Ministère de l'Éducation. Tous droits réservés.