Une modification a été apportée à l'automne 2017 à la loi sur l'instruction publique au Québec en ce qui concerne l'école à la maison, rapporte la Presse canadienne à l'occasion du congrès annuel de l'Association québécoise pour l'éducation à la maison (AQED) qui s'est tenu à Montréal en fin de semaine.

Les parents sont désormais obligés de transmettre chaque année un avis écrit à la commission scolaire de leur région pour signaler que leur enfant fera l'école à domicile.

Le ministère de l'Éducation exige aussi le dépôt d'un projet d'apprentissage et d'une évaluation annuelle de la progression de l'enfant.

En contrepartie, Québec s'est engagé à fournir aux parents un « guide proposant de bonnes pratiques en matière d'enseignement à la maison », qui doit être dévoilé en juillet 2019.

Le ministère de l'Éducation finance aussi les activités de l'Association québécoise pour l'éducation à la maison, en lui versant une subvention de 250 000 $ à même l'enveloppe réservée à ses « partenaires en éducation » pour l'année 2018-2019.

Après avoir plafonné autour de 300 membres pendant quelques années, l'organisme connaît une forte croissance et compte maintenant 763 familles.

Selon les données de l'association, on dénombre environ 4600 enfants faisant leur parcours scolaire à la maison, au Québec.

Pour la présidente de l'AQED, Noémi Berlus, la hausse des inscriptions s'explique surtout par la modification de la loi.

Pour ce qui est de la popularité grandissante de l'école à la maison, Amélie Delage, qui siège au conseil d'administration de l'organisme, croit qu'il s'agit d'abord d'un rattrapage par rapport au reste des pays industrialisés.

« Le Québec est un peu en retard par rapport aux États industrialisés d'Europe et d'Amérique du Nord. Le taux est en moyenne de 3 % des enfants faisant l'école à la maison et, ici, on est à moins de 1 % », explique-t-elle.

Les dernières années de restrictions budgétaires et de coupes dans les services particuliers offerts par les écoles font partie des facteurs ayant favorisé le mouvement.

« Il y a 40 % des familles, parmi nos membres, qui ont un enfant avec un profil de douance, et les écoles n'ont aucune ressource pour eux. De l'autre côté de la courbe, les enfants ayant des besoins particuliers n'ont plus de services à cause des coupes, et les parents sont insatisfaits », mentionne Mme Berlus.

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Psychomédia avec source : La Presse canadienne (La Presse).
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