Le comité Pare-chocs du collectif Action Autonomie, pour la défense des droits en santé mentale de Montréal, organise samedi le 7 mai 2011 un rassemblement à Montréal pour l'abolition des traitements par électrochocs (aussi appelés thérapie électroconvulsive, ou sismothérapie) en psychiatrie.

Après des années de démarches, le comité Pare-chocs recevait en 2009 un engagement du Ministère de la santé et des services sociaux (MSSS) à lui fournir prochainement des réponses quant à l'utilisation de ce traitement controversé, indiquait le comité dans un communiqué.

Le traitement par électrochocs peut causer des dommages allant des problèmes de mémoire et cognitifs jusqu'au décès. S'il n'est pas immédiatement aboli, ce traitement, qui est actuellement administré à des personnes "vulnérables", doit être placé sous haute surveillance et faire l'objet d'un débat public, disait M. Ghislain Goulet du comité.

En 2010 cependant, le ministre Yves Bolduc n’était pas en mesure de dénombrer les prescriptions d’électrochocs émises au Québec.

En 2003, dans la conclusion d'un rapport sur les électrochocs, l'Agence d'évaluation des technologies et des modes d'intervention en santé (AETMIS) considérait que "Les incertitudes quant à l'efficacité et aux risques de l'ECT demeurent importantes. Il est donc nécessaire de recueillir plus de données à cet égard." L'AETMIS formulait sept recommandations pour encadrer cette pratique. Le nombre de séances d'ECT avait doublé au Québec entre 1988 et 2003.

Le rassemblement se tiendra au parc situé entre la Place Dupuis et l'Université du Québec à Montréal.

Psychomédia avec source:
actionautonomie.qc.ca/parechocs/parec.html
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