"Difficultés privées, interpellations violentes, blessures subies ou infligées : les causes de leur malaise sont multiples. Le réseau de psychologues créé par le ministère de l'intérieur reçoit un nombre d'appels en forte augmentation cette année.

(...) Au cours des six premiers mois de 2004, le nombre d'appels reçus (10 550) a été supérieur de 17,5 % à celui de 2003 sur la même période. Les entretiens individuels (4 300) ont augmenté de 15,5 % et les prises en charge post-traumatiques (299) de 15,05 %.

(...) L'année 1996 a été un tournant. La médiatisation du nombre de suicides au sein de la police a élevé pour la première fois la question de l'aide psychologique au rang de priorité. Cette année-là, 71 policiers ont mis fin à leurs jours. Dès lors, les autorités publiques ont accéléré la mise en place des structures de soutien, avec la médecine de prévention obligatoire, les assistantes sociales et, surtout, le réseau des psychologues.

(...) "Avant, un policier ne devait pas avoir d'états d'âme. Aujourd'hui, il n'est plus tabou de raconter ce qu'on ressent", se félicite Marie-Claire Zulian, psychologue de la DAPN à Grenoble."

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